-
Par bernardleroux le 10 Août 2017 à 18:57
Ce texte parle de l’absente, celle que tout homme porte en lui depuis l’enfance : la mère qui lâche la main du petit pour la première fois à la rentrée, l’âme sœur attendue, la petite amie qui romps, puis l’épouse qui divorce, celle qui disparaît, et même celle qui es là sans y être vraiment. Cette absente, faut il lui en vouloir ? Ou bien n’est-elle pas le plus présent des êtres, comme une blessure jamais refermée ?
L’ambiance est jazzy avec vibraphone, piano, guitares sèches et électriques, et batterie aux balais.
"Absente", B.Leroux, aout 2017.
1
Toi qu’il a espéré, le long des heures de classe
D’abord confusément, puis de plus en plus fort,
Toi qu’il a cru séduire en duel, face à face
Contre des dragons ailés dans des châteaux forts,
Toi qu’il a attendue à en mourir sur place,
T’évoquant, dans sa chambre, comme une terre promise,
Comme l’explorateur face à un pays de glace
Lutte pour enfin mettre pied sur la banquise,
Toi qui fut sa première et le laissa sur place
Car tu fus celle qui le quitta en premier,
Surpris, désespéré, brisé, le cœur en glace
Comme s’il avait perdu la pomme et le pommier,
2
Toi qui fut celle qui vécut avec lui, comme
Une épouse, une amie jusqu’à ce que la vie
T’entraine vers une autre vie, ou un autre homme,
Le laissant seul avec ses souvenirs transis,
Toi qui étais présente, tout en étant ailleurs,
Corps sans vie et sans chaleur dans le même lit
Dans une guerre sans armes, et un conflit sans heurts
Ou l’usure du temps va là où tout finit,
Toi qui manque parce que tu es absente, ou morte,
Toi qui était quelqu’un et es devenue vide,
Que le vieil homme appelle, quand il est à la porte
De la fin de sa vie, solitaire, impavide,
3
Toi qui es la manquante, la décédée, l’absente,
Toi qui es toujours là dans les pensées d’un homme
Toi la femme désirée ou non, l’envahissante,
Parce que tu es irremplaçable, je te pardonne.
2 commentaires -
Par bernardleroux le 31 Juillet 2017 à 14:04
« Sax à piles », moitié instrumental, moitié poème, est une énumération de ce qui fait la naissance, la sexualité la vie et la mort au fil du temps.
La musique, expérimentale, est construite à partir de saxophones synthétiques joués sur clavier, un berimbau, https://fr.wikipedia.org/wiki/Berimbau ,une basse « frappée » avec une baguette de berimbau, une boucle de basse faite à partir d’une guitare sèche que j’ai échantillonnée, deux derboukas, une Fender « wah wah », et des arpèges de piano.
"Sax à piles", paroles et musique B.Leroux, juillet 2017.
La flamme au fond du regard qui, dans la nuit luit,
L’acte fondamental, et tout ce qui s’ensuit,
La première caverne, la tanière, le conduit,
Le paradis sur terre qui, rapidement fuit,
L’exclusion de l’éden, la perte de ses fruits,
La montagne qu’il faut escalader sans bruit.
La pluie qui fait briller les rues de la cité,
Tout ce qui fait rêver l’univers habité,
La noirceur de la nuit, son irréalité,
La profondeur des temps, l’instantanéité,
Le sûr du temps qui passe, et son ambigüité,
La sécheresse, la pluie, et la fécondité.
L’été qui fait s’ouvrir la vie au devenir,
Le soleil du présent et des jours à venir,
L’homme et la femme et le moment pour les unir,
Le temps qui va pour que se créent les souvenirs,
La certitude de ce qui va survenir,
Ce qu’il faut d’ans et de sagesse pour bien finir.
2 commentaires -
Par bernardleroux le 17 Juillet 2017 à 18:58
Cette chanson met en scène l’éternel jeune couple opposé à son milieu, tels Roméo et Juliette ou Tony et Maria dans le « West Side Story » (histoire du côté ouest) de Léonard Bernstein. Mais ici, l’histoire est contemporaine : la jeune fille est d’un milieu musulman intégriste, alors que le jeune homme est né dans la cathosphère. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour une ou l’autre famille, mais de montrer que c’est l’intolérance qui fait d'eux les victimes de l’éternelle bêtise humaine. Pour ce thème romantique, j’ai choisi la guitare espagnole, fille du « oud » arabe et du flamenco andalou, le piano et la basse.
"Histoire du côté ouest", Bernard leroux, Juillet 2017.
1
Quand il sortait de son lycée
Avec ses compagnons de classe,
Il croisait les gens du quartier,
Regardait les filles en face,
Et certains de ses camarades
Critiquaient la tenue des femmes
Qui, cachées derrière leur hijab,
Evitaient leurs regards en flammes.
2
L’une d’elles incarnait la grâce,
Et la liberté de ses gestes
Sublimait la femme qui passe,
Une beauté, une princesse,
Sa longue robe masquait à peine
Les courbes de la jolie brune
Et il tomba amoureux d’elle
Osa lui dire, un soir de lune.
3
Elle avait l’âge ou l’on accepte,
A corps défendant, les principes
De sa famille, ou de sa secte
De son armée, de son équipe,
Il était d’une famille riche
Ou l’on juge sur le faciès,
Un de ces milieux ou on triche
Et demande pardon à confesse.
4
Ils se rencontrèrent et s’aimèrent,
Jurèrent que c’était pour toujours
Dans cette rue, sous les réverbères.
C’est la loi du premier amour.
Mais c’était compter sans le frère
Qui, sur un ton autoritaire,
Lui donna l’ordre de rentrer
Au nom d’un mariage arrangé.
5
Le frère de la jeune vestale,
Près du collège catholique,
Fut tabassé par une clique
Qui l’envoya à l’hôpital,
Et osa signer son fait d’armes
Sur un mur, d’une croix gammée,
Pendant que la jeune fille en larmes
Contre son gré, fut mariée.
Instrumental
6
Pas de morale à mon histoire,
Une défaite, pas de victoire,
Mais deux victimes expiatoires
De deux religions étouffoir,
Roméo et Juliette existent
Et existeront près de nous
Tant qu’il y aura des intégristes
Des imbéciles, et des gourous.
Roméo et Juliette existent
Et existeront après nous
Tant qu’il y aura des fascistes
Des prophètes, et des gourous.
2 commentaires -
Par bernardleroux le 5 Juillet 2017 à 10:42
« Polka » s’écrit avec un K, mais il n’y a pas besoin de le savoir pour la danser. Sauf si la cavalière est institutrice…
Cette dialectique trouve son rythme champêtre au son de l’accordéon, du tuba, des trombones, des trompettes et du cornet à pistons (la petite trompette solo).
"Polka Orthographique", paroles et musique: B.Leroux.
1
Il aimait danser
Sur un son rythmé
Bien qu’il ne sache pas écrire
Ce mot plein de H,
Ce mot un peu vache,
Difficile en orthographe,
Au son du cornet
Qui, il l’ignorait,
S’écrivait avec T,
Car il n’avait guère
Eté volontaire
A l’école élémentaire.
2
Un jour dans son cru
Revint le bal du
Temps où les jours refleurissent,
Il fut amené
A être invité
Par la jeune institutrice,
Il fut plein d’espoir,
Espérant pourvoir
A son besoin de maîtresse,
Bien qu’il ignorât
Bien le double emploi
De ce mot, langue traîtresse,
3
Et bien qu’elle sût
qu’il n’était pas plus
Doué qu’elle en fait de danse,
La jeune maîtresse
Savait bien, du reste,
A qui elle faisait des avances
Pour ce paroissien
Qui ne savait rien
Du doublement des consonnes,
Elle savait bien
Qu’elle serait enfin
Une maîtresse comme personne.
4
La leçon d’polka
Se fit pas-à-pas,
Avec les tirets d’usage,
Et l’usage, ou pas
De la lettre K
Fit école dans le village,
Et, après les roses,
Les leçons de choses
De la maîtresse au danseur
Firent qu’ils convolèrent
Avec un seul R
Devant l’maire et le seigneur.
5
Depuis, il progresse,
(Un P, et sans S),
A vivre avec l’orthographe,
Il fait des progrès
(Avec un « S ») et
Comprend tout ce qu’il paraphe,
Cependant qu’elle prend
Du ventre et attend
Que c’qu’il lui a inculqué
Se concrétise en
Un enfant charmant
Qui apprendra l’alphabet,
Et qui dansera
Toujours la polka
En sachant où est le « K ».
3 commentaires -
Par bernardleroux le 23 Juin 2017 à 15:15
Mon nouveau titre raconte l’histoire de l’humanité en quatre minutes…Evidemment, c’est un résumé, mais bon, je ne suis pas Wagner.
Pour cette épopée, j’ai « évolué » d’une orchestration épurée, Fender Rhodes, piano, batterie et basse "Squier Jaguar" , vers une autre plus « cinématographique » avec cordes, cors d’harmonie, guitare et chœurs…
"Histoire", paroles et musique B.Leroux.
1
Je suis né dans l’océan vide,
Quand le déluge a laissé place au limon,
Vécu dans des déserts arides,
Dans des forêts noires peuplées de démons,
Et j’ai fui la famine,
J’ai mangé des racines,
Buvant l’eau de la pluie et des marais,
J’ai franchi des abîmes,
Escaladé des cimes,
Et navigué sur des immensités.
2
Je me suis redressé sans hâte
Pour parcourir le monde avec mes enfants,
J’ai cru que la terre était plate
Et j’ai suivi les fleuves et les courants ;
J’ai fui tous les orages,
J’ai fui tous les mirages,
Laissant devant moi l’avenir béant,
J’ai craché mon angoisse,
Et j’ai suivi des traces,
Chasseur ou proie, du couchant au levant.
3
Et j’ai demandé aux oracles
De me donner le but de mon existence,
Et j’ai quémandé des miracles,
Croyant tout obtenir de ta providence,
Et je t’ai supplié,
J’ai chanté et dansé,
Autour des grands feux pour toi allumés,
J’ai prié dans le noir,
J’ai écrit ton histoire,
Et l’histoire de ceux qui m’ont précédé.
4
Et j’ai bâti des cathédrales,
Des temples et des pyramides immobiles,
Mes villes étaient d’eau et de sable,
Et mes troupeaux paissaient les rives du Nil,
Et j’ai couvert la terre
D’armées, de cimetières,
J’ai semé la mort, la faim et la guerre,
Et j’ai lancé vers le ciel
Des tours et des gratte-ciels
Jusqu’à oublier le sel de la terre.
Instrumental
5
Et des milliards de mes semblables
Ont engendré des villes majestueuses,
J’ai bâti leurs murs sur du sable
Sous des prétextes et des lois vertueuses,
J’ai bâti des fortunes,
J’ai marché sur la lune,
J’ai tué tout ce qui m’en empêchait,
Et maintenant j’ai peur,
Je vois venir l’horreur
D’un avenir où je ne peux aller.
5 commentaires -
Par bernardleroux le 16 Mai 2017 à 13:35
Dans la chanson « Seul ou libre », je parlais de Lucky Lucke, le cow-boy solitaire, qui a suscité chez un ami une analyse des personnages de BD les plus connus (voir les commentaires de « Seul ou libre »). De cette idée, j’ai fait cette chanson, avec du banjo et de l’harmonica comme il se doit, mais aussi avec des guitares électriques, une basse, de la caisse claire aux balais et de la batterie... *sigh*
(à suivre).
(à suivre), paroles et musique Bernard Leroux, mai 2017.
1
Je voudrais être Lucky Luke,
Fier sur son cheval comme un duc,
Il est seul devant les méchants
Sur son étalon chevauchant,
Il tire plus vite que son ombre,
Il n’a rien et rien ne l’encombre,
Ca n’est qu’un pauv’ cow-boy, un homme
Qui has a long way from his home,
Mais comme tout un chacun je suis
Trop sédentaire pour être comme lui,
Et quand je monte sur un cheval,
Avec mon lumbago, j’ai mal.
(à suivre)
2
J’aimerais bien être Tintin
Chez les chinois, les tibétains,
Toujours parti pour l’aventure,
Incarnation de la droiture,
Tintin n’a pas de libido,
N’est ni homo ni hétéro,
Il a juste un pote alcoolique
Et se fiche de la politique,
Mais je ne suis pas insensible
Au charme des batt’ments de cils,
Et les voyages, j’aime pas trop ça,
Je préfère rester chez moi.
(à suivre)
3
J’aimerais bien être Astérix
Et casser du romain sans risque,
Sauf que les miens lèv’raient le bras
En arborant le svastika,
Un p’tit coup de potion magique
Et aux fachos, je f’rais la nique,
Et reviendrais dans mon village
Manger des sangliers sauvages,
Mais je ne suis pas très gaulois,
Mon village ne résiste pas,
Dans ma rue et aux élections,
Il y a trente pour cent de cons.
(à suivre)
4
J’aimerais bien être Gaston Lagaffe
Qui échappe toujours au taf,
Et s’amuse bien au bureau,
Bricolant des trucs rigolos,
Gaston n’a aucune ambition,
Il se fout des aliénations,
Celles du travail, de la maison,
Des convenances, de la raison,
Mais je n’oserais pas comme lui
Sans cesse m’attirer des ennuis,
Et je tiens trop à mon boulot
Pour y faire des trucs rigolos.
(à suivre)
5
J’aimerais bien être Snoopy
En trois cases je suis ici
Sur ma niche à philosopher,
Ca coûte moins cher qu’au café,
Snoopy ne parle presque pas,
Pour lui le temps ne compte pas,
Mais quand il pense, ça déménage,
C’est le roi du cabotinage,
Mais je n’suis pas un chien, hélas,
Quand je me regarde dans la glace
Je ne vois qu’un homme aux abois,
Qui croit et qui doute à la fois
*sigh*
6
Je voudrais bien être Mickey,
Pour être maousse, et friqué,
Posséder des parcs d’attraction
Pour les dollars et les actions,
Donner un coup de main aux flics
Avec mes oreilles elliptiques
Pour arrêter les Rapetout
Qui en veulent au fric de Picsou,
Mais je n’suis pas capitaliste,
Souris au pays de Disney,
Et quant à aider la police,
Je l’aurais plutôt dans le nez.
(à suivre)
7
Je schtroumferais bien être un schtroumf,
Un p’tit bonhomme bleu et tout schtroumf,
Pour faire des schtroumf à Gargamel
Et aussi schtroumfer la schtroumfette,
Les schtroumfs sont de très petits schtroumfs
Qui schtroumfent la salsepareille
Aucun n’est tout à fait pareil
Mais ils sont tous de très bons schtroumfs,
Mais quand je suis bleu c’est qu’j’ai froid,
Et je ne suis pas si p’tit qu’ça,
Quant à porter l’bonnet phrygien
Surtout en blanc, ça fait crétin.
(à suivre)
Instrumental
Mais je ne suis pas un héros
Ni un personnage de bédé,
Si les cases défilent un peu trop
Je suis très vite débordé.
FIN.
4 commentaires -
Par bernardleroux le 6 Avril 2017 à 13:10
Vous l’avez peut-être rencontrée : « La Belle » est un classique. Elle sévit partout où il y a des messieurs fortunés.
Il fallait un écrin pour une telle beauté : arrangement d’inspiration « classique », donc, avec des instruments échantillonnés uniquement : piano, clavecin, violons, alto, contrebasse, et flûte traversière.« En avant la musique et par ici les gros sous », comme disait Boris Vian…
"La belle", paroles et musique: Bernard leroux, avril 2017.
1
Elle se maquille devant la glace,
Pour le rouge à lèvres, elle embrasse
Une caméra imaginaire,
Ca, elle sait le faire.
Elle choisit, sûre d’elle,
Des affaires pour être belle,
Dans sa penderie, tout est beau
C’est un poisson dans l’eau.
Les chaussures aiguilles à talons,
Le petit sac de chez Vuitton,
Les bijoux à sensations
Pour séduire tout est bon.
2
Elle sort dans la rue, il fait beau,
C’est le printemps pour les bimbos,
Ondule entre les piétons
Vers ses occupations.
Elle sourit aux enfants et aux
Passants et aux oiseaux aussi,
Tous les hommes sont ses amis
Tout le monde est gentil.
Elle va vers son travail où elle
Est bien vue par son patron qu’elle
A déjà mis dans son lit,
Mais c’est juste un ami.
3
Car si elle n’est pas avare de
Ses charmes, c’est pas par hasard quand
Elle choisit un amant, c’est
Qu’il a du répondant.
Et elle ne se contente pas
De ces boîtes à tickets repas,
Il lui faut des « madame est servie »,
Pas des boui-bouis.
Et pour monter d’un étage
Entre la poire et le fromage,
Il faut que Monsieur finance
Une chambre de classe.
4
A ces conditions seulement,
Ou avec d’autres arrangements,
Elle n’est pas farouche mais on n’a
Rien sans attentions.
Alors puisque les hommes sont
A ses pieds de toute façon,
Autant donner ses faveurs
Au meilleur débiteur.
Ne la traitez pas de ce mot
Qui ne lui va pas, loin s’en faut,
Car elle n’arpente pas le trottoir
Ca, c’est notoire.
5
Son but est plus élaboré,
Et dans ses rêveries dorées,
Elle se voit l’épouse légitime
D’un homme richissime.
Elle sera alors respectée,
Et sur un pied d’égalité
Avec les femmes les plus « people »
De la métropole.
En attendant, elle papillonne,
Au plus offrant elle se donne,
Elle monte en grade, et elle grandit
Dans son industrie.
6
Elle se maquille devant la glace,
Pour le rouge à lèvres, elle embrasse
Une carrière imaginaire,
Ca, elle sait le faire.
Elle choisit sûre d’elle
Des hommes qui la trouvent belle,
Au marigot du bureau,
C’est un poisson dans l’eau.
Mais il faudrait qu’elle se dépêche
Car bientôt son beau teint de pêche
Tournera au blet, au pourri,
Et ce sera fini.
4 commentaires -
Par bernardleroux le 23 Mars 2017 à 14:31
Comme souvent, ça n’était qu’une ritournelle qui me passait par la tête. J’ai trouvé qu’elle ferait bien au steel drum, et qu’ainsi elle évoquait les îles, le voyage. Alors j’ai parlé de ça, de comment l’occidental voyage, et ce qu’il voit : des peuples qui chantent et dansent, qui sont plus accueillants que le sien, des nomades et des sédentaires, et aussi des injustices qui font mal.
Pour créer l’idée du voyage, j’ai utilisé les instruments idoines : steel drum, ukulélé, percussions diverses guitare folk, guitare espagnole, guitare électrique (façon « afrobeat ») basse, batterie (façon « rio »).
"Il y a", paroles et musique Bernard Leroux mars 2017.
1
Il y a des pays ou même
L’herbe ne repousse pas,
Mais leurs habitants quand même
Vous accueillent sans blabla,
Y’ a des pays ou le grain
Pousse même quand il ne pleut pas,
Dans ces pays il y a moins
De gens pour vous tendre les bras,
Il y a des gens prospères
Qui n’aiment pas ceux de là bas,
Et des pays sans frontières
Où tu vis sans embarras.
2
Il y a des peuples qui dansent,
Et d’autres ne dansent pas,
Il y a des peuples qui chantent
Et d’autres qui marchent au pas,
Il y a des peuples qui aiment
Défiler sur ces airs là,
Y’a des peuples qui t’entraînent
Et d’autres où ça ne se fait pas.
Il y a des peuples qui chantent
Sous les Ginkgo-Bilobas
Et d’autres qui se lamentent
En psalmodiant des mantras.
3
Il y a des gens qui s’promènent
A travers toute la planète,
Des touristes qui ne voient même
Pas ou ils posent leurs baskets,
Il y a des gens qui voyagent
Et qui font des kilomètres,
Toujours le même aiguillage
De chez eux à leur supérette.
Il y a des gens nomades ;
Et depuis la nuit des temps
Des rêveurs qui se baladent
Dans leur tête exclusivement.
4
Il y a des enfants qui naissent
Entre maman et papa,
D’autres qui passent leur jeunesse
Entre les camps et les soldats,
Y’ a des enfants assidus
A l’école et aux internats,
Et d’autres qui ont la rue
Et les dealers comme seuls papas,
Il y a des gens qui naissent
Cuiller d’argent dans les doigts,
Et d’autres qui disparaissent
Qui n’ont même pas de toit.
Il y a des peuples qui dansent…
Il y a des gens nomades…
3 commentaires -
Par bernardleroux le 9 Mars 2017 à 16:59
Quelqu’un, lors d’une critique constructive, m’a dit que dans le titre « l’Amour ou rien » (ci-contre), les paroles étaient peu en accord avec la musique, et que le tout était plutôt triste. J’ai donc remis l’ouvrage sur le métier, j’ai écrit d’autres paroles plus « légères » et modifié l’arrangement, surtout les guitares.
Les hommages et références aux slows les plus célèbres sont nombreux, soit par citation, soit dans les interventions d’une guitare dont le son est inspiré de celle de Carlos Santana (illustration). J’ai aussi modifié les percussions avec des congas, bongos et shakers, toujours en référence à ce vieux Carlos. En v’la du slow ? En v’la…
"Slows", paroles et musiques B.Leroux mars 2017.
1
Quand nous étions adolescents,
Nos nous réunissions souvent,
Les slows étaient très appréciés
Pour qui ne savait pas danser.
Cette première rencontre physique
Avec les filles était magique,
Les sensations étaient nouvelles
Les émotions exceptionnelles.
Il y en avait de tous les genres,
Des très sucrés, d’autres étranges
Des Moody-Blues à Presley,
De Gainsbourg à Léo Ferré.
2
Peu importe le savoir faire,
« Eté indien », « Love me tender »,
Nous étions sûrement maladroits
Sur « Europa » de Santana.
Sous la lumière de « Let it be »,
Ou sur « Adieu jolie Candy »,
Les corps timides s’approchaient
En s’interrogeant sur « My Way ».
C’était une aventure nouvelle
D’approcher ces êtres étranges,
D’entendre : « J’ai encore rêvé d’elle »
En tenant dans ses bras un ange.
3
Sur les Scorpions, « Still loving you »,
Nous avons rencontré l’amour,
Et sur les Platters, « Only You »,
Ca n’a plus été « moi », mais « nous ».
Et j’ai fredonné «C’est extra »,
Quand elle est partie à mon bras,
Et à l’ « Hôtel California »,
Nous avons dormi ce soir là.
Pour une “Night in white satin”,
Comme “Tous les garçons et les filles”,
Pas besoin de Lennon, “Imagine”
Pour que notre nuit soit gentille.
4
Instrumental (extrait de: "Europa" de C.Santana)
Après les « Je t’aime, moi non plus »,
Nos garçons et filles sont venus,
Ils dansent sur « Woman in love »
Ou bien sur une autre guimauve.
Mais qu’ils aient « Le cœur grenadine »
Ou qu’ils l’aient « Couleur menthe à l’eau »,
La première approche, timide,
Se fait sur le même tempo.
5 commentaires -
Par bernardleroux le 3 Mars 2017 à 17:34
Influencé par l’actualité électorale, j’ai écrit ce texte un peu cinglé, comme le mélange de discours discordants que nous entendons actuellement, qu’ils soient teintés de brun ou ravagés par les « affaires ». La musique ne l’est pas moins, c’est un mélange de hip-hop et de rock, où j’ai fait la part belle aux sons échantillonnés, traficotés, transformés et dénaturés. Il y a de la guitare folk en boucles, des guitares échantillonnées, du vocodeur avec ma voix, des batteries, des basses synthétiques et réelles, un orgue Hammond, un synthé « strings », des guitares saturées et des voix « samplées »
"C'est pas une raison", Bernard Leroux, février 2017.
1
C’est bien toi,
Le rabat-joie,
P’tit bourgeois
Dupont Lajoie,
Peste brune
Dans ta tribune,
T’es l’infortune
De ta commune,
Y’en as marre
De ce cauchemar,
Tout l’monde se barre
De ton bar.
ref
Quand t’auras fini
De dire des bêtises,
Quand t’auras fini
De dire n’importe quoi,
Quand t’auras fini
De faire des vocalises,
Quand t’auras fini
Après, tu feras quoi ?
2
A Paris,
C’est le paradis
D’la maladie
De c’qu’y s’dit,
Les y’a qu’a
Indélicats,
Avocats
D'la svastika,
Au comptoir
Les malabars
S’font une gloire
De leurs déboires
ref
3
Le p’tit Napoléon
A défaut d’Panthéon
Fait des picaillons
Bygmalion.
Le provincial
Déloyal,
Salaire nuptial
Et familial,
Evacuez
La walkyrie
Qui aggrave
Le ravage.
C’est pas une raison
Pour dire des ordures,
C’est pas une raison
Pour jouer les gros durs,
C’est pas une raison
Pour qu’on s’casse la figure,
C’est pas une raison
Pour voter comme un con.
5 commentaires
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