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Si t'es cité.
Quant on a vécu longtemps dans une ville, chaque rue, chaque place est porteuse d’un ou plusieurs souvenirs, de sorte qu’une promenade devient un voyage dans le temps, y compris les temps des amours.
Joie et nostalgie s’y mêlent, comme dans le jazz « manouche » que j’ai (essayé d’) utiliser ici, avec une rythmique de guitares très marquée, et en introduisant le sax et la clarinette."Si t'es cité", paroles et musique Bernard Leroux juillet 2018.
Dessin: B.Leroux.
1
Dans ce jardin
Je passais le soir,
En rentrant des classes,
Du bahut.
Sur cette place,
J’ai connu la grâce,
D’une rencontre inattendue.
Dans cette ruelle,Où ça s’est passé,
Elle était belle,
Je l’ai enlacée,
Je me suis perdu
Au fond d’une impasse,
Un amour qui passe
Chagrin éperdu.
2
Dans cette rue
J’ai connu l’angoisse,
Temps qui passe
Ne reviendra plus.
Et je repasse
Sur cette avenue,
Sur la glace
Des malentendus.
Temps heureux,
Ou temps révolus,
Coléreux
Ou bien détendus,
Complicité
Au fond d’un café,
Solitude
Sur fond d’habitudes.
3
Près de ce square
Je l’ai retrouvée,
Elle était très intimidée.
Ses yeux étaient
Comme deux perles rares,
Et le soir
Je l’ai embrassée.
Les statues
De l’avenue
Chantaient en chœur
Notre bonheur,
L’éternité
De la cité
Nous dictait
La félicité.
4
La vie est comme
Une voie, un chemin,
Que l’on soit un homme
Un gamin,
Une avenue
Là où est venue
La déesse tant attendue,
Voie expresse
Ou restée sur place.
Temps urbains
Et temps incertains,
Route sage,
Chemin de halage,
Autoroute
Rapide ou déroute,
Temps heureux,
Ou temps révolus,
Coléreux
Ou bien détendus,
Eternité
De la cité,
La ville est
Le décor d’aimer.
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Commentaires
L'amour des lieux et les lieux de l'amour... ces moments devenus souvenirs l'espace d'un instant... nous serons jeunes tant que nous jouerons... Bien joué Bernard !
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Télescopage entre hier et aujourd'hui : parfois, ce que l'on a vécu on continue de le vivre au présent grâce aux choses, aux lieux : ces rues qui sont là, hier comme aujourd'hui.
Nos sentiments sont nés là, et ils nous reviennent portés par ces places, ces bâtiments...
Certes on continue d'y vivre dans ces lieux, alors parfois, la vie donne de nouvelles rencontres, et de nouvelles histoires.
Celles-ci se superposent aux premières, aux inaugurales, celles qui nous ont révélées à nous-mêmes la violence de ce que peut faire éprouver un regard, un baiser.
Toujours avoir quatorze ans !
Je te souhaite de garder les tiens (tes 14 ans) toujours au chaud (...aujourd'hui, il fait 30° !).
Même si, je sais, tu ne les as plus, tes quatorze ans et moi non plus.
Mais ça (ça ? les 14 ans !), ça ne meurt jamais si on reste amoureux de la vie et de ses beautés.
Sympa ta chanson !
bises !