• La bombe.

    La bombe.

    En ce monde plein de menaces, encore quelques années, quelques mois, quelques jours de fête pour ceux qui peuvent encore en profiter.

    Faut-il s’en réjouir ?

     

    Sur une musique jazzy avec guitares et cuivres, une ambiance de fête d’avant-guerre...

     

     

    Ecouter « 9 LA BOMBE.mp3 » (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet")

     

    1

    Encore un jour au paradis

    En attendant la fin du monde,

    Dans une histoire moribonde,

     

    Encore un jour au paradis

    Sans guerre et sans complications,

    Sans chars d’assaut et sans avions,

     

    Mais il va falloir aller vite

    Pour que certains en profitent

    S’ils le méritent.

     

    2

    Encore un jour au paradis

    Devant nos grands écrans LCD

    A contempler les pays dévastés,

     

    Encore un jour au paradis

    A écouter les grands de ce monde

    Se menacer avec la bombe,

     

    Il va falloir en profiter,

    Ne pas le laisser passer,

    C’est pas gagné.

     

    3

    Encore un jour au paradis

    A profiter de notre argent,

    Ce que n’ont pas les pauvres gens,

     

    Encore un jour au paradis

    Sur nos plages et sous nos palmiers,

    Valets localement rémunérés,

     

    Il faut vite en profiter,

    Ils risquent de se révolter :

    Trop mal payés.

     

    4

    Encore un jour au paradis,

    Au volant de nos Mercedes,

    A profiter de notre richesse,

     

    Encore un jour au paradis

    Dans le flot tendu des autoroutes

    En attendant la banqueroute,

     

    Dans nos voitures électriques

    Avec moins de gaz carbonique,

    C’est magnifique.

     

    5

    Encore un jour au paradis,

    profitons-en parce que demain

    Il n’y aura peut être plus rien,

     

    Après la fin du paradis,

    Ni pour nous, ni pour nos copains,

    Ni pour les gens qui ne sont rien,

     

    Puisqu’on n’peut pas sauver tout l’monde

    Ni nos pays, ni le tiers monde,

    Faisons la bombe.

    Boum.

    « Macadam.La chasse. »

  • Commentaires

    1
    Alain
    Lundi 10 Octobre 2022 à 01:00

    Holà ?

    Mais que ne voilà donc pas une grosse déprime (saisonnière, espérons-le ?) qui gagne du terrain ?

    L'automne, les jours qui raccourcissent et tout ça ?

    Vivre encore un jour, une semaine, un mois ? ou bien ne vivre plus du tout... qui le sait ?

    Faire peur est l'arme favorite de Poutine, faire mal est sa manière d'exister.

    De notre côté, avoir peur serait lui donner raison. Non, la peur n'est pas ce qui mène le monde.

    Le meilleur moyen de gagner face à Poutine est de vivre comme avant, comme toujours : en faisant tout notre possible, du mieux possible, chacun à notre place, dans l'espace et le temps qui est le nôtre pour faire tourner ce monde, l'améliorer, même quand on peut.

    "Insupportable monde", comme disait Brel, et bien d'autres avant lui.

    Le projet de Poutine ? Qu'on compte avec lui, qu'on ait peur de son doigt sur le bouton rouge, peur de ses soldats, eux le doigt sur la couture du pantalon, prêts à lui obéir aveuglément. Pauvres russes sans même des pantalons...

    Mais comme disait Sting, le chanteur de Police, "les Russes aussi aiment leurs enfants".

    Donc, partiront-ils sur l'ordre du chef, aveuglément ? Il semble bien que peut-être pas...

    On verra ; si le destin nous laisse la possibilité de voir.

    Nul ne peut décider d'avoir peur ou pas : quand on a peur, on a peur et c'est tout.

    Il me semble bien naturel en ce moment d'avoir peur face à un type ultraviolent qui peut tous nous tuer et éliminer toute forme de vie : aujourd'hui, avoir peur est légitime.

    Quand on a peur, il faut agir : quoi faire ? Rester paralyser n'arrangera rien ; aller à l'affrontement précipitera la fin de tout. Quoi faire, chacun à notre niveau ?

    Il me semble incroyablement rassurant de voir que la majorité des hommes et des femmes continuent à vivre de la manière la plus respectueuse possible, dans l'amour de l'autre et dans l'intérêt de ce qu'est l'autre.

    La seule arme que nous avons contre lui et ses complices, toi, moi (et chacun des nantis qui mangent tous les jours comme nous) est de continuer à vivre.

    Y compris à ne pas se déprimer, continuer d'avoir des projets, continuer à faire grandir les enfants, les protéger du mieux qu'on peut, et respecter la vie sous toutes ses formes.

    Face à ce criminel qui dit "vous êtes aussi criminels que moi, vous aussi vous avez de la haine, je sais bien que vous voulez me tuer", notre seule force est celle de nos valeurs de respect et de solidarité pour les autres humains et toutes les formes merveilleuses du vivant.

    Notre seule arme : le laisser dans son délire. De toute façon,  quoi qu'on fasse, et quoi qu'on dise il ne laissera rien ni personne l'influencer.

    Donc nous allons peut-être mourir prochainement : s'il le veut, c'est ce qui adviendra. Boum.

    Mais en attendant cet instant funeste, s'il doit arriver, il y a la vie ; et celle-ci mérite qu'on prenne soin d'elle, inconditionnellement, à chaque instant, aujourd'hui et demain.

    Depuis l'aube de l'humanité, des grands fous remplis de haine et de violence ont cru pouvoir détruire l'humanité et le bien ; mais malgré les guerres, les dévastations, les chantages, le bien a toujours gagné grâce à l'alliance des justes et des valeurs humaines de solidarité, de partage et de compassion, en acte.

    Certes nous sommes hypnotisés par les ravages de la guerre, de l'aveuglement, des haines et des violences, alors qu'il y a tant à faire face aux urgences écologiques, climatiques, financières, culturelles, face aux fanatismes.

    Mais au final, il n'y a qu'une question pour chacun d'entre nous, la plus essentielle, la plus existentielle, posée dans Mc Beth :

     

    "to be or not to be ; that is the question" (être ou ne pas être ; est la question)

     

    Le débat reste ouvert sur la prise de position du grand Shakespeare, selon l'endroit ou on pose la virgule (bon, oui, pour l'explication, j'ai forcé en mettant un point-virgule parce que par écrit, on ne peut pas mettre le ton) :

     

    "to be or not ; to be that is the question" (être ou non ; être est la question !)

     

    Donc selon cette seconde acception, je vais avec le grand auteur déclarer qu'on ne compte pas sur moi pour me mortifier d'être, et de faire ce que je peux à mon niveau, sans me contenter jamais de m'en tirer quand les autres meurent et souffrent.

    Mais sans non plus me culpabiliser d'avoir reçu cette vie-là, alors que la vie est si misérable et injuste pour tant d'hommes, de femmes et d'enfants.

    Continuer à vivre, continuer à voir, à apprécier les belles choses de ce monde ; faire tout ce que je peut pour rendre meilleur ce monde, sans me désoler de ne pas y parvenir.

    Nous ne verrons pas le jour où  la dernière maison sera achevée.

    Ainsi, c'est le poids d'impuissance, de révolte qu'il me faut endurer en acceptant ce cadeau magnifique et terrible : vivre.

    Car en fin de compte, si les justes quittent le monde, par excès de dégout et de culpabilité, s'ils se suicident, alors seuls les plus violents resteront, et pour le coup ils auront vraiment gagné : ils ne sont pas prêts de se suicider par culpabilité d'être, ceux-là.

    Ce que je ne laisserai pas faire sans me battre, donc je continuerais à faire ce que je peux là où je suis, avec la conviction chevillée au coeur  qu'un battement de cil peut tout changer.

    Longue vie à la vie mon ami !

     

     

     

     

      • Lundi 10 Octobre 2022 à 11:50

        Non, non, pas de déprime, puisque pour moi et nous, encore un jour au paradis ! sarcastic

    2
    Vendredi 14 Octobre 2022 à 11:10

    Un p'tit coin de parapluie... nucléaire... contre un coin d'paradis... finalement, la même chose !

    Ordinairement, j'ai un faible pour la bombe glacée... et une préférence pour l'omelette norvégienne...

    Une pensée pour Charles Trenet et sa chanson involontairement(?) prophétique...

    L'humour est la politesse du désespoir... c'est également vrai en chanson... ton joyeux missile musical en est une parfaite illustration !

     

      • Samedi 15 Octobre 2022 à 12:19

        Personnellement, je n'aime pas trop l'omelette aux champignons...

        Alors, comme l'oncle de Boris, je concocte en amateur des bombes atomiques dans mon atelier.

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