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Entropie.
Tout, même ce qui paraît éternel, les montagnes, océans, étoiles galaxies, tout est appelé à disparaître, selon une loi universelle qu’on appelle : l’entropie. Ça n’est qu’une question de temps.
Notre vie consiste essentiellement à remettre en ordre tout ce qui se désorganise, veut retourner au néant. Et chacun de nous sait qu’il y retournera : "Tu es poussière… "
C’est cette marche implacable que j’ai voulu décrire avec une musique rythmée et martiale : violons, violoncelle, percussions et guitare.
Synthétiseurs : percussions, cordes.
Ecouter « 6 ENTROPIE.mp3 » (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet")
Tout s’écroule, se dissous, se disperse, se corrompt,
Rien ne reste pareil, tout change et évolue,
Tout revient à son état primaire, se fond,
Rien ne reste ce qu’il est, et tout se dilue.
Tout est une construction voulue ou non, fragile,
Rien ne reste immobile, intègre pour toujours,
Tout s’effondre, s’effrite, terres, continents et îles,
Rien de ce que nous sommes, nos pensées, nos amours.
Tout ce que nous faisons essaie d’y remédier,
Rien de ce que nous réalisons n’est pérenne,
Tout vise à sauver ce que nous avons créé
Rien n’y parvient vraiment, tout finit en géhenne.
Tout comme la mer qui mange la plage sans cesse,
Rien n’arrête le temps qui grignote nos vies,
Tout, espace, eau, air, et tempêtes vengeresses,
Rien n’est épargné, rien n’est jamais assouvi.
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Commentaires
Rien ne se crée, tout se transforme... c'est la lutte finale... depuis le début...
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Mardi 16 Mai 2023 à 11:21
...et le "grand soir" finit par la nuit, puis le matin...
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Ha, ce "principe d’entropie", il semble tellement vrai, évident...
Mais à y regarder deux fois, on peut tout à fait dire, au contraire, que du néant surgit l'organisé, spontanément : dans des nuages gazeux informes, des amas surgissent, se constituent et allument la nuit.
La temporalité elle-même trouve une origine.
Les amas se rassemblent en belle spirales galactiques, porteuses en leur seins d'étoiles, machines à fabriquer des atomes, et aussi de jolies petite planètes bleues, vertes, ou des énormes de toutes les couleurs, capables d'héberger ou même de synthétiser des belles molécules gazeuses, métalliques, telluriques, des planètes ravageuses pleines d'énergies plus ou moins destructrices... puis moins destructrices, puis porteuses de molécules complexes, capable d'utiliser la lumière ou les énergies des sources infernales en forme de vie élémentaires, qui deviennent elles-aussi de plus en plus complexes, etc.
Capables de fabriquer de la matière et de la matière vivante, des espèces, des évolutions, des luttes pour la vie, des philosophies, des savoirs-faire, des intelligences...
D'où cette vertigineuse appréhension de ce "tout" : "tout" tend à retourner au néant... Cependant qu'une force au moins égale tend à complexifier les éléments, les assemble ; comme si l'union, la synthèse, était l'exact pendant de la dislocation, de la dissolution.
Allons plus loin dans la métaphysique ; si donc il y avait une "force" dans les éléments, il semble qu'elle tendrait autant à l'annihilation qu'à la réalisation : le yin et le yang comme la pulsion de vie et la pulsion de mort n'existent pas l'un sans l'autre.
L'ultime constat serait alors qu'il faut accepter ce balancement cosmique entre ces deux forces, aucune n'ayant jamais le dernier mot, malgré ce qu'on peut en penser.
Penser aussi est un balancement, sinon, c'est un slogan, un vieux chouimgomme mâchouillé...
Comme disait l'autre, la vie, c'est très dangereux, ça se finit toujours mal...
Construction/destruction, telle une chanson qu'on chante et qu'on oublie...