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Le mouflet.
Cette chanson est dédiée à Josette, qui a pris cette photo.
1
Elle ouvre la porte et regarde,
Elle est seule, elle a un peu peur,
Elle se méfie, est sur ses gardes,
A l’habitude des démarcheurs,
Puis son visage se déride :
« Ah c’est toi », dit-elle en riant
Elle ouvre les bras, se décide
A se retourner en entrant.
2
Chez elle, ça sent la naphtaline,
Les roses fanées et le chat,
Elle fait asseoir, elle fait des mines,
Thé un peu sec, langues de chat,
Elle dit : « alors, comment ils vont,
Tes enfants », cherche leur prénom,
Et comme elle ne les trouve pas
Me montre des photos du doigt.
3
Des bébés joufflus y côtoient
Un monsieur à belles moustaches,
Une mariée avec un grand gars
Un môme costumé en apache,
Une maison qui me rappelle
Des goûters avec mes cousins,
Un prunier, une balancelle,
Une cabane au fond du jardin.
4
Au fond, un gamin me regarde :
C’est moi, à je ne sais quel âge,
Je lui dis : « craint que par mégarde
Ta vie ne passe comme un mirage,
Et que tu te retrouves un jour
Sans compagnie, et sans amour,
Quand tu ne pourras plus citer
Les prénoms de ta parenté ».
Instrumental
5
Mais le temps passe cependant
Même dans ce vieil appartement,
Elle sommeille, semble fatiguée,
Et il est temps de m’éclipser,
Elle dit : « vient me revoir souvent »,
Je lui promets, et mentalement,
Je dis au revoir au mouflet
Qui est resté dans le cliché.
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Commentaires
2alainMardi 11 Juin 2019 à 17:07Après la vie qui vient au monde, qui se déploie, qui travaille, et qui finalement se repose, reste la vie qui tourne sur quelques clichés photographiques, les choses les plus importantes, du quotidien, immobiles, mais toujours actuelles.
Belle ambition que de pouvoir aimer jusqu'au bout.
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Mardi 11 Juin 2019 à 21:48
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Scène touchante… non coté au CAC 40, l’amour familial est une valeur sûre… au moins autant que la mémoire…
Bonjour Bernard
En passant par l'univers de Jean-Luc, je découvre ton blog.
En lisant ce très beau texte, j'étais entre Proust et sa petite madeleine (je préfère les langues de chat) et Renaud (La mère à Titi).
Mais j'ai cherché la chanson et je ne l'ai pas trouvée, snif ! (je suis même aller fouiner sur ta chaîne). Est-ce normal ?Finalement, la nostalgie reste ce qu'elle a toujours été et c'est tant mieux, sinon le temps serait la gomme des souvenirs.
A bientôt
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Dimanche 10 Septembre 2023 à 10:30
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Recoucou
Vu la date des billets où le son a disparu, ça semble coïncider avec la disparition du Flash et pour une fois, ce n'est pas la faute de la plateforme
Bon courage !!!
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Lundi 11 Septembre 2023 à 09:26
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Bonjour Bernard
J'ai écouté et j'ai adoré ! Ta mélodie, entre les accords un peu gipsy de la guitare et les plages d'orgue plus sombres, m'a provoqué deux émotions, ou sensations : la nostalgie des "mamas", protectrices, rassurantes, plantées dans nos vies telles des ancres temporelles, puis la marche inexorable du temps, lente marche funèbre vers l'oubli dont seuls nos descendants peuvent nous sauver.
Intense moment !Plus trivialement : Flash était un programme qui permettait de créer et insérer du medium sur nos sites (animation, jeux, lecteurs de musique,etc.) jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'il comportait d'importantes failles de sécurité. D'un commun accord, les navigateurs l'ont banni début 2020.
Il est désormais remplacé par du HTML5 (comme ton code ou mes lecteurs) ou du javascript, plus légers et surtout plus sûrs pour les sites.
Voilà ! tu sais tout !Je te souhaite une bonne semaine... enfin respirable.
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Mardi 12 Septembre 2023 à 09:57
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Oui, même quand les noms s'effacent, le coeur continue à battre...