• Odyssée.

     


    Odyssée.L’humanité est à la veille d’un grand voyage : comme l’Ulysse d’Homère, il va lui falloir passer d’un monde à un autre. Ce voyage est d’abord intérieur, certains l’ont déjà commencé. Pendant ce temps, le désert avance.
    Musique électro-acoustique et guitare électrique pour ce sombre propos, qui peine à trouver une conclusion positive…

     

     

     

     "Odyssée", paroles et musique B.Leroux, décembre 2019.

    Ecouter « ODYSSEE.mp3 »

    Muse, raconte-moi l’histoire de ces hommes,

    De ces femmes et enfants qui partirent un jour,

    Chassés par leur orgueil de leur capharnaüm

    D’où ils partirent, nus, sans gloire, et pour toujours.

     

    Nous avions des avions, des voitures, des maisons,

    Et le ciel, dur et noir murait notre horizon,

    Nous ne voulions pas voir, car l’avoir nous dopait,

    Que demain était noir comme un nuage épais.

     

    Nous marchions à tâtons dans un fatras sans nom,

    Tâchant d’acheter l’avenir sans devenir,

    Aveugles ignorant tout du mur dur de béton

    Où nous précipitaient les tourments à venir.


    Nos rois et leurs ministres de mauvais aloi,

    Sinistres, dispensaient promesses et caresses,

    Nommant bonheur et biens ce qui n’était que peste,

    Et nommant ce qui était prédation, exploit.

     

    De luxueuses voitures naviguaient, silencieuses,

    Sur des fleuves de goudron, artères raides et noires

    Qui balafraient le monde, immonde dépotoir

    Où bâfraient de ses restes des mantes religieuses,

     

    Des hérons de métal, dans une danse féconde,

    Pompant ce qui restait de sang noir dans les champs

    De pétrole, où brûlaient, fumant le soir couchant

    Les torchères comme des signaux de fin du monde.

     

    Des chaudrons nucléaires, enceints dans du béton,

    Eclairaient jusqu’aux cieux la mort des électrons.

    Des ogives prêtes à s’élancer vers l’horizon

    Dardaient leurs têtes de cathédrale à fission.

     

    Des scarabées pattus éventraient les labours,

    Peignant le paysage, paysans de métal,

    Labeur lourd de pétrole, semence sans amour,

    Dans un viol sans douleur ni envol coïtal.

     

    De monstrueux cerceaux cernaient les mégapoles,

    Artères parcourues d’autos caractérielles,

    Automatique cours irriguant par kyrielles

    Des banlieues qui surgissaient comme des girolles.

     

     Instrumental

     

    Nous marchons à tâtons pour construire l’avenir,

    Dans ce fatras sans nom, nous voulons devenir,

    Nous n’avons plus que nos mains pour tout reconstruire

    Demain n’est pas écrit, nos enfants veulent vivre.

    « Solastalgie*Tout passe. »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 11 Décembre 2019 à 14:42

    Nous pouvons encore aider nos enfants... tant qu'il y a de la vie, Iliade l'espoir...

      • Mercredi 11 Décembre 2019 à 16:25

        Oh, dis! C'est facile à dire...

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