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Ici ou autre part.
Il y a des jours, en novembre, où on n’a envie d’être nulle part, ni ici ni ailleurs…
Sauf dans le studio, sur un rythme jazzy à 6/4, avec trois basses, batterie, orgues Hammond, piano Rhodes, steel-guitar et guitares Gibson...
Photo : mes guitares et basses, que vous entendez sur ce blog.
Ecouter « 13 ICI OU AUTRE PART2.mp3 » (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet)
1
Le ciel est aussi gris qu’il
pourrait l’être
en novembre,
Le soleil n’éclaire pas les buis,
ni les hêtres,
ni les trembles.
Je n’ai pas envie d’aller là
Ni même ici, ni autre part,
Le soleil ne réchauffe pas,
Il fait gris et il y en a marre.
Reste encore six mois à supporter la pluie
sur la ville,
Et on aura peut être un printemps pourri
en avril.
2
Le réseau inter-nid de
l’oiseau bleu
du commerce
Ouvre des lointains sableux,
méga- feux,
controverses,
Pas envie de gazouiller là,
Ni même ici, ni autre part,
L’oiseau bleu ne nous aide pas
A trouver un nouveau départ.
Le futur n’est pas écrit en rouge sang,
ni en vert,
Et pour finir il faudra, adolescent,
faire la guerre.
3
Les flots des marins s’en vont
vers l’abîme,
sans conscience,
Léviathans, armaguédons
des machines,
neurosciences.
Pas envie de naviguer là
Ni même ici, ni autre part,
Les navires ne voyagent pas,
Ils restent à quai pour la plupart.
Ne crois pas qu’on invente des jolis mots
tous les jours,
Car on est le plus souvent des animaux ,
sans amour.
4
Arrime ton cœur à ta sœur
ou ton frère,
peu importe,
Car il n’y a a pas d’autre ailleurs
pour l’enfer
qui te porte.
Je n’ai pas envie d’aller là,
Ni même ici, ni autre part,
Notre radeau n’existe pas,
Il ne largue pas les amarres.
Les portes sont ouvertes ou fermés pour nous,
c’est certain,
Quand même il faudrait les franchir à genoux
pour demain.
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Commentaires
En novembre, les hêtres et les êtres tremblent… pas de pigeon voyageur ni oiseau bleu pour le message, mais la plume de l’auteur pour prendre de la hauteur…
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Dimanche 25 Décembre 2022 à 12:46
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Manier des mots, bouger des images, déplacer des séquences au gré des association d'idées...
Des mots, qui viendront peut-être ouvrir le cercle vicié des actualités stupides, turpides, versées sans retenue, sans raison, sans raisons dans des canaux d'immédiateté, là où le temps long devrait urgemment s'imposer.
Visions sans conséquences. Déréliction.
Est-ce qu'un monde d’assonances peut nous sauver d'un monde assommant ?
Est-ce que le pâle soleil d'une chanson d'hiver peut réchauffer le cœur froid d'un chœur engourdi ?
Libérer l'âme et lui permettre de retrouver la connivence, la profondeur de la nuit, avec et sans lune.
De l'obscurité viendra la lumière : la vie peut rester terrée longtemps, avec ou sans terreur, soutenue par des valeurs, à défaut d'amour.
C'est ça: des associations de mots pour faire barrage aux maux communs...
Et puis la musique parle. Mais que dit-elle?