-
Bruits.
Dans la nature renouvelée de mai, quel concert ! Oiseaux, insectes, feuilles bruissantes…
Et quel calme …
A en oublier qu’ailleurs, il y a la guerre.
Ecouter « 1 BRUITS.mp3 » (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet")
Il y a des bruits,
Le bruit du vent
Comme un train qui passerait au loin,
Les engoulevents
Qui font leur foin
Pour construire de nouveaux nids.
Il y a aussi
Les bourdons noirs
Qui vrombissent petit, petit,
Les fleurs de pois
De soie, de moire,
Qui dodelinent sous leur poids.
Et puis, et puis
Des bruits petits,
Les fourmis qui veillent sur leur nid,
Les scarabées,
Les diatomées,
Dans leur minuscule cheminée.
Comme elle est belle
La solitude,
Les bruits qui font comme un décor,
Rien ne rappelle
La multitude
Des villes et des aéroports.
Et puis soudain,
Dans le jardin,
Un avion qui passe, raz de terre,
Un grand tonnerre
Trouble la terre
Pour rappeler qu’il y a la guerre.
-
Commentaires
Il y a aussi les cris des étourneaux qui, à les entendre, semblent bien se régaler dans mes cerisiers... bon, je ne vais pas leur déclarer la guerre pour autant, il faut bien que tout le monde mange sur cette planète... nos campagnes, un autre empire des sens...
-
Vendredi 20 Mai 2022 à 11:23
-
Ajouter un commentaire
Hé oui, comment ne pas être endeuillé par cette actualité ?
Où que nous soyons, qui que nous soyons, nous sommes renvoyés, encore une fois, à être otage.
Le silence peut bien être là, les minuscules traces de vie encore et toujours présentes sont comme des présents, ignorant le hurlement paranoïaque du pouvoir de détruire concentré dans des mains jalouses et mafieuses d'un homme qui s'en prend à la beauté, à la joie, à l'espoir et à la création.
Il y a tant d'urgences à traiter, tant de bien à faire, tant d'harmonie à partager.
Dans la vie, la haine finit toujours par perdre et se perdre.
Resteront, toujours plus fort jusqu'à présent, l'amour et la création.
Oui, la haine finit par perdre...mais parfois la moutarde monte au nez. Ah non, c'est vrai, la moutarde, il n'y en a plus...