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Il y a.
Comme souvent, ça n’était qu’une ritournelle qui me passait par la tête. J’ai trouvé qu’elle ferait bien au steel drum, et qu’ainsi elle évoquait les îles, le voyage. Alors j’ai parlé de ça, de comment l’occidental voyage, et ce qu’il voit : des peuples qui chantent et dansent, qui sont plus accueillants que le sien, des nomades et des sédentaires, et aussi des injustices qui font mal.
Pour créer l’idée du voyage, j’ai utilisé les instruments idoines : steel drum, ukulélé, percussions diverses guitare folk, guitare espagnole, guitare électrique (façon « afrobeat ») basse, batterie (façon « rio »).
"Il y a", paroles et musique Bernard Leroux mars 2017.
1
Il y a des pays ou même
L’herbe ne repousse pas,
Mais leurs habitants quand même
Vous accueillent sans blabla,
Y’ a des pays ou le grain
Pousse même quand il ne pleut pas,
Dans ces pays il y a moins
De gens pour vous tendre les bras,
Il y a des gens prospères
Qui n’aiment pas ceux de là bas,
Et des pays sans frontières
Où tu vis sans embarras.
2
Il y a des peuples qui dansent,
Et d’autres ne dansent pas,
Il y a des peuples qui chantent
Et d’autres qui marchent au pas,
Il y a des peuples qui aiment
Défiler sur ces airs là,
Y’a des peuples qui t’entraînent
Et d’autres où ça ne se fait pas.
Il y a des peuples qui chantent
Sous les Ginkgo-Bilobas
Et d’autres qui se lamentent
En psalmodiant des mantras.
3
Il y a des gens qui s’promènent
A travers toute la planète,
Des touristes qui ne voient même
Pas ou ils posent leurs baskets,
Il y a des gens qui voyagent
Et qui font des kilomètres,
Toujours le même aiguillage
De chez eux à leur supérette.
Il y a des gens nomades ;
Et depuis la nuit des temps
Des rêveurs qui se baladent
Dans leur tête exclusivement.
4
Il y a des enfants qui naissent
Entre maman et papa,
D’autres qui passent leur jeunesse
Entre les camps et les soldats,
Y’ a des enfants assidus
A l’école et aux internats,
Et d’autres qui ont la rue
Et les dealers comme seuls papas,
Il y a des gens qui naissent
Cuiller d’argent dans les doigts,
Et d’autres qui disparaissent
Qui n’ont même pas de toit.
Il y a des peuples qui dansent…
Il y a des gens nomades…
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Commentaires
2alainLundi 27 Mars 2017 à 17:50Voila une balade "reggae-jamaïque-trinidad" où les humains serrés comme des sardines, semés comme le pollen, s'envolent.
Ou prennent racine ?
Ils donnent, reçoivent, prennent, abiment, construisent...
C'est une chanson qui parle de la variété d'être, des êtres humains. Et des entre-mêlements des musiques et des sonorités...
On y trouve une description de la manière qu'on les hommes de traiter cette terre et ce qu'elle porte d'être humains.
Ho, j'ai bien compris que l'auteur délivre son message dans sa chanson, et ne donnera pas plus d'explication de texte...
C'est sans doute le mieux, d'ailleurs.
Le message, donc, (s'il y en a un), serait-il dans l'étonnement que procure ce "listing" un peu froid, comptable ?
Voilà comment sont les êtres humains, il n'y a pas de jugement, seulement un constat : regardez les gens comme ils sont.
Merci encore pour ce dynamique voyage à travers les peuples et leur variété.
Bise, alain
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Lundi 27 Mars 2017 à 18:15
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Diversité des êtres, des lieux, des cultures ... mais également des instruments et des mots dont tu joues si bien pour chanter les uns ... et ... les autres ... dans ce qui est, néanmoins et justement ... notre jardin extraordinaire ...