• Pas le choix.Nos vies sont faites d’instants
    souvent remplis de pas grand-chose et parfois d'ennui, où, malgré notre gros cerveau, nous ne parvenons par toujours à trouver un sens, non pas le sens de ce qui nous échappe, mais le sens de nos choix. 

    Y compris quand nous choisissons de nous laisser bercer (endormir, hypnotiser, enivrer, abrutir...) par tout ce qui nous détourne de l'essentiel : quel sens je veux donner à ma vie.

    Nous sommes partis d’une composition à la guitare d’Alain Rouby, à laquelle j’ai ajouté une basse, de la derbouka, et à partir de l’instrumental du violoncelle, au doigt et à l’archet.

    Dessin: B.Leroux.

    Ecouter « PAS LE CHOIX.mp3 »

     "Pas le choix", musique Alain Rouby/Bernard Leroux, paroles Bernard Leroux, aout 2018.

    1

    Une rengaine stupide tourne dans ta tête,

    Une émission de jeu, les chiffres et les lettres,

    Le couloir d’une maison de retraite,

    Un repas de famille où on ne parle pas,

    Pourquoi c’est comme ça, tu ne le sais pas.

    Les jeux de cartes, une Opel Vectra,

    Pourquoi c’est comme ça, tu n’a pas le choix.

     

    2

    Une nuit d’insomnie de vide et d’ennui,

    Une rue de banlieue triste l’après midi,

    Le dimanche soir, un devoir à faire pour lundi,

    Un centre commercial fermé, froid et livide,

    Pourquoi c’est comme ça, tu ne le sais pas.

    Un autobus municipal presque vide,

    Pourquoi c’est comme ça, tu n’a pas le choix.

     

    3

    La pluie fine qui tombe depuis trois journées,

    Les programmes de la télé en été,

    Le manuel d’un mixeur, d’un fer à repasser,

    Une étude de faisabilité,

    Pourquoi c’est comme ça, tu ne le sais pas.

    Une publicité pour une machine à café,

    Pourquoi c’est comme ça, tu n’a pas le choix.

     

    4

    Une cité de HLM, barres brutales,

    Une salle d’attente de docteur ou d’hôpital,

    La voix qui cherche ton correspondant au téléphone,

    La voix qui cherche le sens de ta vie est aphone,

    Pourquoi c’est comme ça, tu n’a pas le choix.

    Tu as cent milliards de neurones dans l’esprit,

    Pourquoi tu fais ça, tu n’a pas le droit.

     

     Instrumental

     

    5

    Pourquoi c’est comme ça, tu ne le sais pas.

    Tu as cent milliards de neurones dans l’esprit,

    Pourquoi tu fais ça, tu n’a pas le droit.

    Tu n’as pas le choix, ou

    Tu ne le sais pas

    Tu n’as pas le choix, ou

    tu n’a pas le droit. (ad lib)


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  • Si t'es cité.Quant on a vécu longtemps dans une ville, chaque rue, chaque place est porteuse d’un ou plusieurs souvenirs, de sorte qu’une promenade devient un voyage dans le temps, y compris les temps des amours.
    Joie et nostalgie s’y mêlent, comme dans le jazz « manouche » que j’ai (essayé d’) utiliser ici, avec une rythmique de guitares très marquée, et en introduisant le sax et la clarinette.

    Ecouter « SI T'ES CITE.mp3 »

     "Si t'es cité", paroles et musique Bernard Leroux juillet 2018.

     

    Dessin: B.Leroux.

     

    1

    Dans ce jardin

    Je passais le soir,

    En rentrant des classes,

    Du bahut.

    Sur cette place,

    J’ai connu la grâce,

    D’une rencontre inattendue.


    Dans cette ruelle,

    Où ça s’est passé,

    Elle était belle,

    Je l’ai enlacée,

    Je me suis perdu

    Au fond d’une impasse,

    Un amour qui passe

    Chagrin éperdu.

     

    2

    Dans cette rue

    J’ai connu l’angoisse,

    Temps qui passe

    Ne reviendra plus.

    Et je repasse

    Sur cette avenue,

    Sur la glace

    Des malentendus.

     

    Temps heureux,

    Ou temps révolus,

    Coléreux

    Ou bien détendus,

    Complicité

    Au fond d’un café,

    Solitude

    Sur fond d’habitudes.

     

    3

    Près de ce square

    Je l’ai retrouvée,

    Elle était très intimidée.

    Ses yeux étaient

    Comme deux perles rares,

    Et le soir

    Je l’ai embrassée.

     

    Les statues

    De l’avenue

    Chantaient en chœur

    Notre bonheur,

    L’éternité

    De la cité

    Nous dictait

    La félicité.

     

    4

    La vie est comme

    Une voie, un chemin,

    Que l’on soit un homme

    Un gamin,

    Une avenue

    Là où est venue

    La déesse tant attendue,

     

    Voie expresse

    Ou restée sur place.

    Temps urbains

    Et temps incertains,

    Route sage,

    Chemin de halage,

    Autoroute

    Rapide ou déroute,

     

    Temps heureux,

    Ou temps révolus,

    Coléreux

    Ou bien détendus,

    Eternité

    De la cité,

    La ville est

    Le décor d’aimer.


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  • Image : collage de Dom Batisse.

     

     « Saxelle » est un instrumental construit à partir d’un violoncelle, d’un saxo et d’une flûte irlandaise, d’où son nom. Le tout rythmé par une derbouka et des cymbales.

    Fermez les yeux et laissez vous aller : ça dure 4 minutes, et c’est un peu…hypnotique.
    Si vous avez des idées de thèmes pour y intégrer des paroles, n’hésitez pas à me les faire connaître !

    Bonne sieste…

    "Saxelle", muisque Bernard leroux, juillet 2018.


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  • La p'tite souris.La période où, pour un enfant, les croyances sont remplacées progressivement par des savoirs est étrange : la réalité n’est-elle pas aussi bizarre ou folle que les mythes ? qu’est ce qui est le plus raisonnable : Trump ou le père Noël ? Et comment s’y retrouver, puisque les grandes personnes racontent n’importe quoi ?

    La p’tite souris n’existe pas, quoique…

     

     

     

     

    Dessin: B.Leroux.

    Ecouter « LA PETITE SOURIS.mp3 »

     "La p'tite souris", paroles et musique Bernard Leroux juin 2018.

    1

    La p’tite souris existe pas,

    Parce que même si elle existait,

    J’vois pas bien ce qu’elle en ferait

    De ma dent sur mon oreiller.

     

    Ce qui est bizarre dans tout ça,

    C’est que le lendemain, il y a

    Une pièce de un euro toute neuve,

    Comment ça s’fait, je comprends pas.

     

    ref

    Les grandes personnes racontent n’importe quoi

    Parce qu’elles comprennent rien, alors c’est normal

    Que l’monde soit si moche et que tout aille mal.

     

    2

    Le père Noël existe pas,

    Sauf celui des Nouvelles Galeries,

    D’ailleurs, les rennes, ça vole pas,

    Ni le traineau, c’est des conneries.

     

    Comment tu veux qu’il puisse poser

    Une Playstation, un VTT,

    Dans les chaussures de taille quarante

    En passant par la cheminée.

     

    ref

     

    3

    Mais les cloches, y’en a dans les villes,

    Moi je les ai vues dans le clocher,

    Et comme c’était pas en avril

    Elles sont restées accrochées.

     

    A pâques, c’est sûr, elles pondent des œufs,

    On les trouve en cherchant un peu,

    C’est vrai : j’en ai déjà trouvé

    Alors faut pas m’la raconter.

     

    ref

     

    4

    Trump, Poutine et même Macron,

    C’est comme la souris, l’père noël,

    On les voit aux informations

    Pour faire croire qu’ils sont réels.

     

    S’ils existaient ils empêcheraient

    Qu’il y ait des guerres entre les gens,

    Sinon, à quoi ils serviraient,

    Tous ces bonshommes, ces dirigeants.

     

    ref

     

    5

    Quand les enfants auront grandi,

    Plus de père Noël ni de souris,

    Mais l’président, faudra y croire,

    Quand il raconte des histoires.

     

    Et ça n’empêchera jamais

    Les cloches de pondre des œufs frais,

    Ni les souris de remplacer

    Par des euros les dents de lait.

     

    Les grandes personnes racontent n’importe quoi

    Parce qu’elles comprennent rien, alors c’est normal

    Que l’monde soit si moche et que tout aille mal.

     

    Les enfants se demandent parfois pourquoi

    Les grandes personnes trouvent toujours évident,

    Toutes les histoires que disent les présidents.


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  • En réécoutant des choses que j’ai écrites dans les années 90, j’ai retrouvé ce titre qui m’a paru digne d’être remis en musique avec mes moyens actuels.
    J’ai donc repris le texte, la basse et le rythme d’origine, et voilà le résultat…

    A la base, une basse « Fender Jaguar », avec une « groove box », ce truc dont se servent les DJ pour imiter la batterie, augmentée de « vraies » percussions. Puis un harmonica joué avec une pédale wah-wah, une guitare électrique, de la guitare frappée avec une baguette, des chœurs, divers synthés et bruits électro-acoustiques. Un habillage assez « électro », donc…

     "Restons-là", texte et musique Bernard Leroux, juin 2018.

    1 

    La der des ders s’est faite au point d’Hiroshima, 

    L’Europe unit les rots des gros papes en sabbat, 

    Les tambours d’Oradour pleurent leurs larmes viriles, 

    La paix armée apaise la France et ses îles, 

    L’éthique informatique ét(h)iquette nos rites 

    Mais l’amour court toujours autour des arrière-cours, 

    La ville comme un grand corps court encore et toujours, 

    Ses artères dégobillent leurs globules à airbags, 

    Des vaisseaux spécieux courent dans sa viande famélique. 

      

    2 

    Et Paris Montparnasse, érection solitaire, 

    Tour de glace, fend l’espace face à la tour Eiffel 

    Qui, frêle, fêle le ciel d’un fleuret éphémère 

    Et les rots du métro rodent autour des ruelles, 

    L’autoroute, artère mère, enserre la ville lumière, 

    Périphérique arctique, trafic pathologique, 

    Les pensées font un rond abscons, mélancolique, 

    Derrière les cranes ronds, sous les lunes électriques, 

    Apollinaire, ô ma mémoire, ferme boutique. 

      

    3 

    Et ils sont des légions, des milliers, des millions,  

    Leurs corps grouillent, bouillie, bouillante fourmilière, 

    Quark, atome, molécule, je suis cette matière, 

    Mouillant de ma sueur, comme mes frères, la terre, 

    Comme mes sœurs, malheur, mon sang la désaltère, 

    La grande machinerie, et ses rouages, rouerie 

    Qui m’intègre, engrenage d’une grande tringlerie 

    Saccage mon langage dans d’étranges adages, 

    Les mots dits dans la cage présagent le carnage. 

      

    4 

    Mais quoi ? La mer est là, la vague immense est forte, 

    Et le noroît délave mon discours doux amer, 

    L’Homo Erectus fut têtard, puis sort des mers 

    Minuscules ou pullulent tant d’animalcules, 

    Ombres multiples innombrables et microscopiques, 

    Mon pas écrase mille vils cloportes, qu’importe ! 

    Dans l’humus des sous-bois, puis au sein de ma mère, 

    Ce qui me tient en vie est la mort et le fric : 

    Je suis grand géant blanc, vampire de l’Afrique. 

      

    5 

    L’argent coule en mes doigts comme sang des enfants 

    Qu’on envoie au boulot pour me faire beau et gros. 

    Ecroulé et muet, ma télé me prédit 

    Mille félicités, mais si j’y mets le prix, 

    Et dehors, le froid mord les doigts morts à l’aurore, 

    L’hiver prend l’air sévère quand, paterne, un gros père 

    Vêtu de rouge, hotte bien garnie de Barbie 

    Distribue dans les bouges des Nike et des Rollers, 

    Du champagne chambré et des chants à Marie. 

      

    6 

    Et pendant ce temps là, madame lune luit, 

    Les planètes s’envolent de leur orbite creuse 

    Cependant que rigole l’éternelle faucheuse 

    Qui tangue, pendulaire autour des tout-petits, 

    Comme autour des vieillards, il est tard, le cœur meurt, 

    Qu’un tout petit embol obstrue la coronaire 

    Et c’est la fin, l’envol de ce rythme ternaire 

    Qui battit la conga rouge de ta première heure, 

    Qui fit ton cœur batteur, et de ta vie, l’acteur. 

      

    7 

    Assis au banc de pierre, Pierre espère Jeannette, 

    Pierrot, sans colombine, s’abîme comme un poète, 

    L’humanité des hommes, féminité des femmes, 

    Chiens et chiennes se chicanent sur fond de brise charme, 

    Content, pas content, Georges a tout dit de leur âme 

    La pomme de Newton n’est pas tombée, est blette, 

    Les Adams et les Eve, au bois se télescopent 

    Ou dans les boites à rêve, de l’étoile à saint Trop’ 

    Frottis-frottas mièvres, ou taxés avec capote. 

      

    8 

    Atome tout crochu, je m’échoue comme un homme,

    Fourbu de traverser une manche du jeu, 

    A abrité à ton toi, à ton giron de femme, 

    Dernière division cellulaire de mon âme, 

    Les millénaires m’ont fait me défaire de mon dieu, 

    M’ont arraché au feu que couvaient mes aïeux, 

    Et puisque c’est à toi que j’amarre mon radeau, 

    Puisque la plage est large et que le feu est chaud, 

    Puisque je suis à toi, et puisque tu te donnes,

     

    Restons là. 


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  • Pour ceux qui étaient déjà en vie dans les années 60, souvenons- nous que nous vivions sous la menace « atomique », coincés entre deux grandes puissances militaires. Depuis, nous n’avons cessé de vivre dans la peur : guerres, terrorisme, et aujourd’hui péril écologique.

    Autant en rire : depuis que la fin du monde est pour demain, on finit par se demander si elle arrivera un jour…

    « Walking* » jazzy pour ce thème si léger ( !), à base de basse, batterie et piano Rhodes, puis d’orgue Hammond.

     

    * Walking : « en marchant », façon de jouer à la basse une note par temps.

     

    "la fin du monde", paroles et musique B.Leroux, mai 2018.

    1

    Depuis le temps qu’c’est la fin du monde,

    Depuis le temps qu’on nous le prédit,

    De catastrophes en chutes de bombes,

    On s’demande si c’est pas fini.

     

    Depuis la fin de la « der des der »,

    Ca se précise sous forme de guerres,

    De catastrophes nucléaires

    Qui ne passent pas les frontières.

     

    Depuis qu’la fin du monde a commencé,

    On s’demande si elle n’est pas passée.

     

    2

    En mille neuf cent quarante trois,

    En vérité, je ne sais pas

    Si les gens croyaient tout à fait

    Que reviendrait un jour la paix,

     

    Et à partir d’Hiroshima,

    Little Boy, Fat Man et tout ça,

    Les peuples ont toujours marché droit

    Terrorisés par la bombe A.

     

    Depuis qu’la fin du monde est finie

    On s’demande si c’est pas aujourd’hui.

     

    3

    En l’an deux mille de notre temps,

    Gourous, devins, et même savants

    Ont prédit la fin, l’apocalypse,

    De signes astraux en éclipses.

     

    En deux mille un, les tours jumelles

    S’écroulent dans le sang et les larmes,

    Provoquant les guerres cruelles

    De l’oncle Sam, et de ses armes.

     

    Depuis qu’la fin du monde est ici,

    On s’demande si elle n’est pas finie.

     

     Instrumental

     

    4

    On annonce la fin des espèces,

    La fonte des glaciers et tout l’reste,

    Depuis que les bombes sont rangées

    C’est la nature qu’est en danger.

     

    L’océan est plein de plastique,

    Y’a plus d’abeilles, plus de moustiques,

    Nous finirons par nous noyer

    Quand auront fondu les glaciers.

     

    Depuis qu’la fin du monde est annoncée,

    On s’demande si elle n’est pas en r’tard,

    Et puisqu’elle tarde à arriver,

    Il reste quand même un peu d’espoir.

     


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  • « A l’intérieur, j’ai pas changé » disait une grand-mère. J’ai trouvé que cette façon de voir était significative de l’âge avancé : une personne âgée est bien la même que par le passé, mais le monde qui l’entoure, lui, a évolué…

    J’ai arrangé ce thème façon blues, avec cette répétition propre à ce style : riff de guitare électrique Gibson, batterie, basse Fender Squier, harmonicas. Un style qui, lui, traverse le temps sans vieillir.

     

     

      "A l'intérieur", paroles et musique B.Leroux, mai 2018.

    A l’intérieur, t’as pas changé,

    C’est tout qui change autour de toi.

     

    Depuis peu, on te cède la place

    Dans le bus, c’est vraiment gentil,

    Voilà un jeune qui est classe

    Et il faut bien lui dire merci,

    Mais quand tu t’aperçois, malheur,

    Qu’il a près de la quarantaine,

    Alors là, tu a vraiment peur,

    Tu lui dis de rester assis.

     

    A l’intérieur, t’as pas changé,

    C’est tout qui change autour de toi.

     

    Les pubs pour les monte-escaliers,

    Les obsèques et les sonotones

    Envahissent ta boîte à courrier

    C’est sûr, au début, ça étonne,

    Ta complémentaire te propose

    De passer à l’option « sénior »,

    Les femmes parlent de leur ménopause

    Pour elles, tu n’es plus un warrior.

     

    A l’intérieur …

     

    Autour de toi, dans les boutiques,

    les bureaux, les supermarchés,

    Des genres d’ados anachroniques

    Ont remplacé les employés,

    Ton docteur semble avoir passé

    Son bac au lycée l’an passé

    Et ta dentiste, qu’a de l’acné

    Te d’mande où en est ton dentier.

     

    A l’intérieur…

     

    Le jour où tu vois ton prénom

    Utilisé comme plaisanterie

    Dans les cours de récréation

    Ca marche bien, tout le monde rit,

    Quand la grand-mère et le grand père

    Se mettent à faire du judo,

    Ca te faisait bien rire hier

    Mais n’ fait plus rire qu’ les ados.

     

    A l’intérieur…

     

    Vinyles, téléphones à cadran,

    504, cassettes, dictionnaires

    Ont rejoint chez les brocanteurs

    Les objets anciens de ton temps,

    Imaginer le présent sans

    Internet, sans ordinateurs

    Semble impossible à tes enfants

    Comme un monde extraordinaire.

     

    A l’intérieur…

     

    Instrumental

     

    Bien sûr, tu t’essouffle plus vite,

    Et parfois, tu souffres d’arthrite,

    Tu prends plus de médicaments

    Qu’autrefois, et que tes enfants,

    Et alors ? est ce que ça n’est pas

    Dans son esprit, son cœur, ses choix,

    Qu’on est jeune, ou bien qu’on est vieux,

    Qu’on est lâche ou aventureux.

     

    A l’intérieur …

     

    A l’intérieur, t’as pas changé

    C’est tout qui change, et c’est comme ça.


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  • L’ « écriture inclusive » est une mode qui, je l’espère, passera comme tout-e-s les mod-e-s. Le côté caricatural-e de cett-e  écritur-e porte évidemm-e-nt aux jeux de maux, c-e que je n-e m-e suis pas privé de fair-e, bien sûr-e…

     

    "L'inclusive eccessive", paroles et musique Bernard Leroux avril 2018.

     

     

     

    1

    C’était une fille bien sympathique

    Mais un peu bornée,

    Un peu dogmatique.

    Elle était pour la pratique active

    Exclusive de l’ é -

    Criture inclusive.

     

    Quand je l’ai rencontré tiret eu,

    Elle me fit part de cette condition

    Strictement attaché tiret eu

    Au succès de notre relation.

     

    2

    Je l’invitai pour en discuter

    Juste à prendre un thé

    Dans mon intérieur.

    Jusque là pas de gaffe ou d’erreur,

    Car aucun tiret

    Ne vint s’imposer.

     

    Mais quand elle aborda le sujet

    De la femme-eu dans la société

    Il fallut, évitant les maladresses

    En v’nir à parler des femm-eu-esse.

     

    3
    Je m’en tirai dans les premiers temps

    Plutôt bien, et sans

    Oublier les eu.

    Même les tirets étaient bien placés

    Juste avant les eu

    Et après les ées.

     

    Mai cet excès de concentration

    Me fit oublier mes intentions,

    Et elle se dit ravi - tiret - eu

    D’ cette relation sans ambigüité.

     

    4

    Elle partit complètement ravi-

    eu et sans qu’mon lit

    n’ai été défait.

    Je restai avec le sentiment

    D’avoir fait semblant,

    Très insatisfait.

     

    J’avoue que l’écriture inclusive

    N’m’aida pas de façon excessive

    A tenter de séduire cette déesse

    Ni les autres tiret eu tiret esse.

     

    Instrumental

     

    5

    Et depuis j’en ai pris mon parti :

    Elles sont parti – eu(s)

    Les inclusives.

    Celle qui est restée en est restée

    A c’ que l’ masculin

    A de singulier.

     

    Et j’ai gardé l’exclusivité,

    Mot féminin dépourvu de e,

    Jusques et même dans l’intimité

    De c’féminin plein d’aménité.


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  • Le vétéran.«Le vétéran » est un des textes de Sophie Vigneau.

    Comme il est rigolo et s’y prête bien, j’en ai fait une chanson de genre « country », et donc avec un banjo, un piano déjanté, une basse et des harmonicas…Plus quelques guitares électriques, « slide » et « son clair ». J’espère qu’il ne manque rien…

    "le vétéran", paroles Sophie Vigneau, musique Bernard Leroux, avril 2018.

     

    On l'avait amputé
    Jusqu'à auteur du coude
    Lors du dernier été
    De l'offensive, Baroud.
    Ses copains s'étaient tus
    Quand le plus dégourdi
    Dit qu'on l'avait battu
    Euh… à bras raccourcis.


    Sa jambe fut broyée
    Un peu sous le genou
    Dans le mont de Corée
    Lors du dernier mois d'Août.
    Ses copains s'esclaffaient
    En le voyant passer,
    Demandant s'il savait
    Bien sur quel pied danser.


    L'autre mutilation
    Lui fit perdre le nez
    Dans l'enfer de May Yong
    Lors du dernier été.
    Ses copains avaient ri
    Quand le plus malicieux
    Déclara que le riz,
    Ca vous fait le nez creux.

     

    Les Fellahs l'on castré
    D'un bon coup de poignard
    Lors du dernier été,
    Juste avant le départ.
    Ses copains astucieux,
    Qui jouaient au billard,
    Lui dirent :" Prends donc ta queue
    Et joue nous une part".

     

    Instrumental


    Il est mort un matin
    En sortant de chez lui,
    Il n'a pas vu le train
    Fonçant vers le midi.
    Si vous passez par là,
    Dites aux cheminots
    Qui cherchent entre les voies
    Qu'il manquait des morceaux.  

    Texte: Sophie Vigneau.


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  • Le 12 février dernier, j’ai mis en ligne « En mai 68 ». Avec le recul, la partie « sautillante » des couplets ne me plaisaient pas trop, alors je l’ai refaite en modifiant un peu les paroles et le titre, avec deux pianos « Rhodes », une basse jazz, une guitare solo façon « Hendrix » (d’époque: une Fender de ces années là !) et un orgue Hammond.

     

     "la beauté dans la rue", paroles et musique Bernard Leroux, avril 2018.

     

    1

    Nous avions juste 20 ans,

    C’était le début du printemps,

    Les jupes raccourcissaient,

    Les pantalons s’élargissaient,

     

    A la Sorbonne et à Nanterre

    On était tous contestataire,

    On occupait les amphis

    Et on allait changer la vie.

     

    Sous les pavé y’avait la plage,

    On allait vers d’autres rivages,

    La grisaille a disparu,

    La beauté était dans la rue.

     

    2

    Nous continuons le combat,

    Le vieux monde est derrière toi,

    Contre l’Général et l’armée

    Qui nous empêchait d’exister.

     

    Les CRS étaient les méchants,

    Les manifestants les gentils,

    Les pavés volaient sur les champs’

    Interdire, c’était interdit.

     

    L’imagination au pouvoir,

    Nous faisions l’amour, pas la guerre,

    Nous pouvions enfin tout vouloir

    Et jeter le passé par terre.

     

    3

    Nos désirs sont réalités,

    Nous demanderons l’impossible,

    J’veux pas perdre ma vie à la gagner,

    Je ne veux pas servir de cible,

     

    Nous sommes tous des juifs allemands

    Et à bas l’état policier !

    Nous changerons tout, tout simplement,

    Le bonheur est à notre portée.

     

    Sous les pavé y’avait la plage,

    La beauté était dans la rue,

    L’imagination au pouvoir,

    Interdire, c’était interdit.

     

     Instrumental

     

    On faisait l’amour, pas la guerre,

    Sous les pavés, y’avait la plage,

    L'imagination au pouvoir,

    La beauté était dans la rue,

     

    Nous continuons le combat,

    Le vieux monde est derrière toi,

    La beauté était dans la rue,

    La beauté était dans la rue.


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