• Pour ceux qui étaient déjà en vie dans les années 60, souvenons- nous que nous vivions sous la menace « atomique », coincés entre deux grandes puissances militaires. Depuis, nous n’avons cessé de vivre dans la peur : guerres, terrorisme, et aujourd’hui péril écologique.

    Autant en rire : depuis que la fin du monde est pour demain, on finit par se demander si elle arrivera un jour…

    « Walking* » jazzy pour ce thème si léger ( !), à base de basse, batterie et piano Rhodes, puis d’orgue Hammond.

     

    * Walking : « en marchant », façon de jouer à la basse une note par temps.

     

    "la fin du monde", paroles et musique B.Leroux, mai 2018.

    1

    Depuis le temps qu’c’est la fin du monde,

    Depuis le temps qu’on nous le prédit,

    De catastrophes en chutes de bombes,

    On s’demande si c’est pas fini.

     

    Depuis la fin de la « der des der »,

    Ca se précise sous forme de guerres,

    De catastrophes nucléaires

    Qui ne passent pas les frontières.

     

    Depuis qu’la fin du monde a commencé,

    On s’demande si elle n’est pas passée.

     

    2

    En mille neuf cent quarante trois,

    En vérité, je ne sais pas

    Si les gens croyaient tout à fait

    Que reviendrait un jour la paix,

     

    Et à partir d’Hiroshima,

    Little Boy, Fat Man et tout ça,

    Les peuples ont toujours marché droit

    Terrorisés par la bombe A.

     

    Depuis qu’la fin du monde est finie

    On s’demande si c’est pas aujourd’hui.

     

    3

    En l’an deux mille de notre temps,

    Gourous, devins, et même savants

    Ont prédit la fin, l’apocalypse,

    De signes astraux en éclipses.

     

    En deux mille un, les tours jumelles

    S’écroulent dans le sang et les larmes,

    Provoquant les guerres cruelles

    De l’oncle Sam, et de ses armes.

     

    Depuis qu’la fin du monde est ici,

    On s’demande si elle n’est pas finie.

     

     Instrumental

     

    4

    On annonce la fin des espèces,

    La fonte des glaciers et tout l’reste,

    Depuis que les bombes sont rangées

    C’est la nature qu’est en danger.

     

    L’océan est plein de plastique,

    Y’a plus d’abeilles, plus de moustiques,

    Nous finirons par nous noyer

    Quand auront fondu les glaciers.

     

    Depuis qu’la fin du monde est annoncée,

    On s’demande si elle n’est pas en r’tard,

    Et puisqu’elle tarde à arriver,

    Il reste quand même un peu d’espoir.

     


    3 commentaires
  • « A l’intérieur, j’ai pas changé » disait une grand-mère. J’ai trouvé que cette façon de voir était significative de l’âge avancé : une personne âgée est bien la même que par le passé, mais le monde qui l’entoure, lui, a évolué…

    J’ai arrangé ce thème façon blues, avec cette répétition propre à ce style : riff de guitare électrique Gibson, batterie, basse Fender Squier, harmonicas. Un style qui, lui, traverse le temps sans vieillir.

     

     

      "A l'intérieur", paroles et musique B.Leroux, mai 2018.

    A l’intérieur, t’as pas changé,

    C’est tout qui change autour de toi.

     

    Depuis peu, on te cède la place

    Dans le bus, c’est vraiment gentil,

    Voilà un jeune qui est classe

    Et il faut bien lui dire merci,

    Mais quand tu t’aperçois, malheur,

    Qu’il a près de la quarantaine,

    Alors là, tu a vraiment peur,

    Tu lui dis de rester assis.

     

    A l’intérieur, t’as pas changé,

    C’est tout qui change autour de toi.

     

    Les pubs pour les monte-escaliers,

    Les obsèques et les sonotones

    Envahissent ta boîte à courrier

    C’est sûr, au début, ça étonne,

    Ta complémentaire te propose

    De passer à l’option « sénior »,

    Les femmes parlent de leur ménopause

    Pour elles, tu n’es plus un warrior.

     

    A l’intérieur …

     

    Autour de toi, dans les boutiques,

    les bureaux, les supermarchés,

    Des genres d’ados anachroniques

    Ont remplacé les employés,

    Ton docteur semble avoir passé

    Son bac au lycée l’an passé

    Et ta dentiste, qu’a de l’acné

    Te d’mande où en est ton dentier.

     

    A l’intérieur…

     

    Le jour où tu vois ton prénom

    Utilisé comme plaisanterie

    Dans les cours de récréation

    Ca marche bien, tout le monde rit,

    Quand la grand-mère et le grand père

    Se mettent à faire du judo,

    Ca te faisait bien rire hier

    Mais n’ fait plus rire qu’ les ados.

     

    A l’intérieur…

     

    Vinyles, téléphones à cadran,

    504, cassettes, dictionnaires

    Ont rejoint chez les brocanteurs

    Les objets anciens de ton temps,

    Imaginer le présent sans

    Internet, sans ordinateurs

    Semble impossible à tes enfants

    Comme un monde extraordinaire.

     

    A l’intérieur…

     

    Instrumental

     

    Bien sûr, tu t’essouffle plus vite,

    Et parfois, tu souffres d’arthrite,

    Tu prends plus de médicaments

    Qu’autrefois, et que tes enfants,

    Et alors ? est ce que ça n’est pas

    Dans son esprit, son cœur, ses choix,

    Qu’on est jeune, ou bien qu’on est vieux,

    Qu’on est lâche ou aventureux.

     

    A l’intérieur …

     

    A l’intérieur, t’as pas changé

    C’est tout qui change, et c’est comme ça.


    3 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires