• The final dance.

    Retour au jazz pour cette danse, avec pour instrument central le piano. En 1912, un pianiste, accompagné par une contrebasse, une batterie aux balais et une guitare jazz s’éprend d’une jolie danseuse. On me pardonnera l’intervention d’un orgue Hammond, inventé seulement dans les années 30…

     

    "The final dance", paroles et musique Bernard Leroux.

     

     

    1

    Assis sur la banquette,

    Par-dessus le piano,

    Je la vois devant moi

    Au bar du paquebot.

     

    J’aligne les accords

    Puisque c’est mon métier,

    Je vois son joli corps

    Gentiment onduler.

     

    Je me demande comment

    Faire pour lui parler :

    Je dois, pour le moment

    Jouer sans m’arrêter.

     

    Le parquet bouge à peine

    Comme s’il voulait danser,

    Je sens un peu l’ébène

    Et l’ivoire tanguer.

     

    2

    Les franges de sa robe,

    Sa course autour du globe,

    Tout cela me transpor-

    Te loin de tous les ports

     

    Où doucement elle danse

    Avec un vieil amant,

    Et mes deux mains balancent

    Avec le bâtiment.

     

    Si j’arrête les larmes

    De mes touches nacrées,

    Je briserai le charme

    De cette fin de soirée,

     

    Mais si je ne fais rien

    Que jouer sans arrêter,

    Elle s’en ira demain

    Sans même me regarder.

     

    3

    Alors pour faire le beau,

    Capter son attention,

    J’accélère le tempo,

    Je change de partition :

     

    Le slow devient tango

    Imperceptiblement

    Et je vois aussitôt

    S’épuiser son amant.

     

    Découragé, il part

    Boire un whisky au bar

    Cependant qu’elle s’approche

    De mes quadruples croches.

     

    Je lui dis des « je t’aime »

    Avec mes triolets

    Attendant qu’elle m’entraîne

    Dans son sillage ambré.

     

     Instrumental.

     

    4

    Ses longs cils cachent encore

    Son regard flou qui erre

    Sur mes mains qui explorent

    Le clavier pour lui plaire.

     

    Elle traverse la scène

    Et, s’approchant à peine,

    Elle chuchote à demi:

    “Please play again For me”

     

    Et enfin elle m’achève

    D’un regard presque mauve

    Qui me donne la fièvre

    Et le clavier se sauve.

     

    Et l’univers chavire,

    Et notre histoire prend l’eau,

    Pendant que le navire

    Coule avec le piano.

    « Marche.C'est mon lot. »

  • Commentaires

    1
    Samedi 12 Novembre 2016 à 17:04

    Quelle tendresse,    Ha le pouvoir des femmes et de leur charme !!! clown Elles arrivent à vous faire chavirer Messieurs !!!

    Bravo pour cette joie réalisation

    A très vite

     

    2
    Mardi 15 Novembre 2016 à 11:08

    Le whisky du vieil amant a été servi avec un glaçon de taille conséquente … un tableau qui nous replonge dans le passé … où l’on voit un musicien submergé par le charme et la beauté … la danseuse s’est-elle avancée vers lui d’un pas chaloupé … ?

    Bravo Bernard !

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