• Jeune fille.
    Encore un personnage : celui de la jeune fille qui, seule devant sa glace,

    dans sa chambre, s’interroge sur son avenir.

    L’enfance est proche et déjà lointaine, et l’avenir incertain…

    Guitare électrique, basse et basse fretless, percussions,

    synthés : piano, piano Rhodes, cordes.

     

    Ecouter « 9 JEUNE FILLE.mp3 »

    (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet)

     

    1

    Seule dans ta chambre tu attends,

    Tu attends le prince charmant,

    Mais l’prince charmant y viendra pas,

    Le monde n’est pas fait comme ça.

     

    Comment vas-tu trouver ta place

    Dans ce monde de feu et glace,

    Dans quelle filière t’orienter

    Pour répondre aux lois du marché ?

     

    Souviens-toi,

    Tu rêvais espace et licornes,

    Guerre des étoiles et pop-corn,

    Avec un sabre de lumière,

    Comme c’est loin, mais c’était hier.

     

    Souviens-toi,

    L’île aux enfants est désertée,

    Barbie et Ken ont divorcé,

    L’école des fans a fermé,

    Zorro n’est jamais arrivé.

     

    2

    Avec ton p’tit haut minimal,

    Tu te trouve plutôt pas mal,

    Seule, debout devant ta glace,

    Juste un peu trop de hanches, hélas,

     

    Mais tu ne sera pas mannequin,

    Ni chanteuse, ni actrice, ni rien,

    Car ton sort est déjà jeté

    Ça vient de là où tu es née.

     

    Souviens-toi,

    Tu rêvais de destins fantasques,

    Voyageuse dans la bourrasque,

    Un roman fleuve aventureux

    Dans un long dialogue amoureux,

     

    Souviens-toi,

    Cabrel est devenu un vieux,

    En 33 tours sur ton mange-disques

    Puisée à l’encre de tes yeux,

    Une histoire d’amour sans risque.

     

    3

    Seule à ton bureau, tu espère,

    Bien à l’abri dans ton repère

    Qu’un jour tu vivras autre chose,

    Autre côté de ta porte close,

     

    Tu rencontreras celui qui

    T’enlèvera dans le maquis,

    Une sorte de guérillero

    Un gentleman et un héros.

     

    Souviens-toi,

    Hier tu étais une enfant,

    Aujourd’hui, tes grands yeux de faon

    Bouleversent les adolescents

    Qui te regardent en rougissant,

     

    Souviens-toi,

    Ton pouvoir est considérable

    Mais il ne durera qu’un temps,

    Il sera heureux ou pitoyable

    Mais il fera quand même ton printemps.

     

     

     

     


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  • Chien de manchon.

    "Un jour, y'a longtemps, un après midi au grand Lu, chai pô pourquoi mais les gosses, toi pis moi, et ceusss qu'étaient là, nous avions complètement déliré sur les prouts de dinosaure........ ué ué.... à un moment faut évacuer comme dirais l'autre happy

    beuref. on avait bien rigolé et du coup t'en a fait une chanson qui reste INCONTOURNABLE chez les Miller Vigneau, on connaît les paroles par ❤ .

    Alors là, ça me démange depuis mon anniv', mais j'ai fortement envie de passer commande auprès du génie du verbe, fois +++ 100000000, après feu Pierre Leroux, digne descendance que tu estois ❤ , afin de créer, si l'envie t'en prends, une billevesée sur les chiens de manchon, chiche ?

    - Chiche…

    On’c"

     

    Ecouter « 8 CHIEN DE MANCHON.mp3 »

     (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet"

    1

    Les rombières portaient des manchons

    Pour réchauffer leurs mains, naguère,

    Ils servaient aussi de repaire

    Aux chihuahuas et aux bichons.

     

    Où les chiens d’manchon chiaient-ils ?

    Dans les manchons y avait-il

    Des WC pour chiens d’compagnie,

    Ou est-ce qu’ils cherchaient la sortie ?

     

    2

    Quand une dame hélas chutait,

    Victime d’une déjection canine,

    Le manchon alors lui servait

    D’airbag, ou de pare-choc ultime.

     

    Qu’advenait-il du chien petit

    Et, comme diraient les zoologues,

    Est-ce pour ça que les bull-dogs

    Ont le museau tout aplati ?

     

    3

    Puisqu’il y a des chiens de manchon,

    Y a-t-il des manchons pour bichon ?

    Un chien peut il trouver refuge

    Dans un manchon calorifuge ?

     

    Hier, entendant aboyer

    Un des tuyaux de mon logis,

    Je fus bien près de le penser,

    Déduction par analogie.

     

    4

    Et s’ils revenaient à la mode,

    Les chiens cachés dans les manchons,

    Les chapeaux et les grandes robes,

    Ce serait la fête aux bichons.

     

    Car, l’époque est plutôt cruelle,

    Les roquets n’ont plus de manchons,

    Ils doivent marcher, et se les gèlent

    Des oreilles jusqu’aux roustons.

     

    5

    Mais c’en est fini des manchons,

    On n’met pas de chiens dans des moufles,

    Pas plus que dans une pantoufle

    Ou alors, c’est par distraction.

     

    Pas plus que dans les poches des jeans,

    Qui sont aujourd’hui trop serrés,

    Ni dans les trous d’nez comme piercings,

    Ou alors juste pour une soirée.

     

     

     


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  • Femme de ménage.

     

     

     

    Dans la série chansons-portraits (voir « La Caissière » « Madone des super-U », ou « pauvre bimbo »), voici une femme de ménage au cœur tendre, mais qui n’a rien d’une victime...

    Sur une valse-bastringue, avec steel-guitar, guitare électrique, basse, batterie, harmonica, et synthés piano, accordéon et tuba.

     

    Ecouter « 7 FEMME DE MENAGE.mp3 »  (Clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet".

     

     

    1

    La femme de ménage, elle attaque à pas d’heures,

    Les sols et les carrelages, ça lui fait pas peur,

    Les traces et la crasse elle leur fait la baston,

    Elle fauche la saleté, elle embroche les moutons.

     

    La femme de ménage, elle a pas peur du taf,

    Quand elle déboule, les bureaucrates s’effacent,

    « Marche pas dans mon mouillé ou j’ te fais une grosse tête,

    Avec ta p’tite gueule d’ange, avoue qu’ce s’rait bête . »

     

    La femme de ménage c’est pas une baltringue,

    Faut pas la chercher, la prendre pour une wassingue,

    Avec ses santiags et son tatouage en calvaire

    Pas une nana à qui on la fait à l’envers.

     

    2

    La femme de ménage, elle a pas de Wonderbra,

    Elle a des biscotos comacks, et aux deux bras,

    Son maquillage à elle, c’est les joues rouges l’hiver,

    Et sa robe de soirée c’est son vieux pull over.

     

    La femme de ménage a un souite à perlouses,

    Mais personne le sait parce qu’il est sous sa blouse,

    Des fois elle va traîner, elle sort de son appart

    Dans l’espoir de trouver un marlou pas trop tarte.

     

    Dans les bars, dans les boîtes, elle espère pécho

    Un mec balèze qui l’emmènera en moto

    A la fête de l’Huma, au festival Hellfest,

    Et lui demandera autre chose que ses fesses.

     

    3

    La femme de ménage, elle a pas peur des mâles,

    Ni des sous-chefs, et de personne en général,

    Il est pas encore né çui qu’en f’ra sa gonzesse

    Sauf s’il s’écrase et la traite comme une princesse.

     

    Un gonze qui la dorlote, un marlou qui la soigne,

    Un qui s’rait doux comme un loup mais qu’aurait d’la poigne,

    Qu’aurait pas peur de charrier des sacs de ciment

    Pour pouvoir la nourrir, elle et tous ses enfants.

     

    Mais polope, t’affole pas c’est pas demain la veille,

    Et pourtant faudra qu’çà s’fasse avant qu’elle soit vieille,

    Quand elle aura briqué l’bureau des mariages

    Elle deviendra, chez elle, la femme d’un ménage.


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  • Entropie.

    Tout, même ce qui paraît éternel, les montagnes, océans, étoiles galaxies, tout est appelé à disparaître, selon une loi universelle qu’on appelle : l’entropie. Ça n’est qu’une question de temps.

    Notre vie consiste essentiellement à remettre en ordre tout ce qui se désorganise, veut retourner au néant. Et chacun de nous sait qu’il y retournera : "Tu es poussière… "

    C’est cette marche implacable que j’ai voulu décrire avec une musique rythmée et martiale : violons, violoncelle, percussions et guitare.

    Synthétiseurs : percussions, cordes.

     

     

    Ecouter « 6 ENTROPIE.mp3 »  (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet")

     

    Tout s’écroule, se dissous, se disperse, se corrompt,

    Rien ne reste pareil, tout change et évolue,

    Tout revient à son état primaire, se fond,

    Rien ne reste ce qu’il est, et tout se dilue.

     

    Tout est une construction voulue ou non, fragile,

    Rien ne reste immobile, intègre pour toujours,

    Tout s’effondre, s’effrite, terres, continents et îles,

    Rien de ce que nous sommes, nos pensées, nos amours.

     

    Tout ce que nous faisons essaie d’y remédier,

    Rien de ce que nous réalisons n’est pérenne,

    Tout vise à sauver ce que nous avons créé

    Rien n’y parvient vraiment, tout finit en géhenne.

     

    Tout comme la mer qui mange la plage sans cesse,

    Rien n’arrête le temps qui grignote nos vies,

    Tout, espace, eau, air, et tempêtes vengeresses,

    Rien n’est épargné, rien n’est jamais assouvi.


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  •  

     Dessin: Solal, 11 ans.

    Le licenciement abusif est devenu un fait banal. La « mobilité », présentée comme une qualité du « bon travailleur », cache en réalité des drames très douloureux : dépressions, éclatements de familles, addictions aux médicaments, à l’alcool…

    Et même quand la justice, au bout d’années de procédures, donne raison au « licencié », le mal et fait.

    Le « t’es viré », comme un couperet, a déjà atteint dans la dignité, l’intégrité, l’estime de soi, quelle que soit l’indemnité « plafonnée » par des lois scélérates.

     

    C’est de ce monde abîmé que parle cette chanson, composée à partir d’une « slap basse », avec guitare électrique, batterie, et synthé piano Yamaha CP8O.

     

     

    Ecouter « T'ES VIRE.mp3 » (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet")

    1

    Un matin c’est arrivé,

    Mes affaires rangées et mon bureau occupé,

    Convoqué chez le DRH,

    Il a tranché ma vie comme avec un coup de hache,

     

    Qu’est-ce qu’il y a, qu’est ce que j’ai fait,

    Pour mériter comme ça d’être jeté à la poubelle,

    Assommé, complètement défait,

    Je rejoins les scories d’une décharge industrielle.

     

    2

    Qu’est ce que je fais, contre qui j’me bats,

    Ceux qui me méprisaient et ne me le disaient pas,

    L’entreprise et ses actionnaires,

    Ceux qui m’ont sacrifié en rigolant par derrière,

     

    J’ai la haine pour la terre entière,

    J’ai envie de tuer ces gens et tout foutre en l’air,

    Mais je sais, personne n’est coupable,

    Chacun fait ce qu’il peut tout le monde est corvéable.

     

    Répondeur :

    Pour joindre les ressources humaines faites le dièse,

    Nous mettons tout en œuvre pour vous mettre à l’aise,

    Et nous nous efforçons d’écourter votre attente,

    Et de joindre pour vous les personnes compétentes.

     

    3

    Y’a longtemps, adolescent,

    Il m’est arrivé quelque chose qui r’ssemblait à ça

    Quand ma première petite amie

    M’a dit que l’amitié pour elle c’était bien aussi.

     

    Et pourquoi, qu’est ce que j’avais fait,

    Pour mériter comme ça d’être jeté à la poubelle,

    Assommé, complètement défait,

    Perdu comme un enfant seul dans une vie sans elle.

     

    Répondeur + instrumental

     

    4

    Je dors plus, je mange plus,

    Je bois trop de Médoc et j’prends aussi des médocs,

    J’ me sens de plus en plus exclu,

    De plus en plus paumé depuis que j’vis des allocs,

     

    Mais un jour, mon procès

    Aux prudhommes arriv’ra et j’srai réhabilité,

    Je s’rai p’têtre dev’nu SDF,

    Mais avec le sentiment que justice s’ra faite.

     

    Répondeur.

     


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  • Travail.

    Qu’est-ce que le travail ? Pour beaucoup, une aliénation qui peut aller jusqu’à la mort. Pour quelques uns, l’occasion de se réaliser en améliorant le monde.

     

    Et pour la plupart, un peu des deux…

     

    Rythmique machinesque pour ce titre, avec guitares électriques en arpèges et en solo. Synthés : piano Yamaha, basse, nappes.
    Échantillonnages : mon frigo, mon marteau, percussions diverses.

     

    Ecouter « 4 TRAVAIL.mp3 »  (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet)

    Terre, verre, bois acier charbon et brique rouge,

    Jets de vapeur, fumée, feu de gaz ou de fuel,

    Trains, ferrailles, containers, cambouis et carburant,

    Trime, livre bataille, la matière se défend.

     

    Vas-y bosse, va au taf, besogne, peine et turbine,

    Alimente la machine et descends dans la mine,

    Cogne, lime et martèle, scie et casse des blocs,

    Charrie, roule et déboule le fret dans les docks.

     

    Par milliers, par millions, costard pauvres mais rares,

    Fleuves humains engouffrés dans les boyaux des gares,

    Bureaux bleus, écrans plats, guichets automatiques,

    Serfs gris inféodés aux fleuves automatiques,

     

    Bleu, blouse, gants, casques, chasubles, tenues et uniformes,

    Tabliers, toques, tuniques, coiffes, et T shirts informes,

    Piétinements de chaussures mille fois répétés,

    La douleur des mêmes gestes recommencés.

     

    Cervelet, moelle épinière, nerfs, flux saltatoire,

    Marche avant, marche arrière, cariste dérisoire,

    Volonté en stand-by, pensée annihilée,

    PC ordinataire, terminal connecté.

     

    La vie saigne, l’hémorragie sous nos yeux s’épanche,

    Déjà le temps s’en va, déjà le corps se penche,

    Subordination, temps perdu sous les néons,

    Mort bien avant de savoir pourquoi nous vivons.

     

    Bête à labeur, un jour connaîtra-tu la grâce

    D’un souffle d’oxygène, d’un rayon clair qui passe,

    Se sentir homme ou femme, ou quelqu’un qui fabrique

    Quelque chose qui éclaire le monde, qui l’habite.

     

    Ou bien, comme la plupart finiras-tu exsangue,

    N’ayant pas réussi à sortir de la gangue,

    Tabac, alcool télé et antidépresseurs,

    Dans les immensités pavillonnaires d’horreur.

     

    Terre, verre, bois acier charbon et brique rouge...

     


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  • Voyage.Si la vie est un voyage, pourquoi ne pas filer la métaphore avec une chanson de marins et l’orchestration propre à ce style ?

    Guitares, banjo, harmonica, basse, batterie, synthé accordéon.

    What shall we do with a drunken sailor ?

    Weigt hey, up she rises, early in the morning !

     

    Ecouter « 3 VOYAGE.mp3 »   (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet)

     

    Arrête de réfléchir, laisse toi plutôt vivre,

    Laisse toi dériver ainsi qu’un bateau ivre

    Dans les courants chauds ou bien dans le froid d’hiver

    Ton bateau naviguera demain comme hier,

     

    A moins que les tempêtes fassent couler ton navire

    Tu trouvera sans doute une île pour t’accueillir

    Où des terres fertiles, un foyer chaleureux

    T’y attendent pour faire de toi un homme heureux,

     

    Et même si ces îles sont juste une maison,

    Même si ton bateau, c’est juste ta raison,

    Même si l’océan n’est que la grande ville,

    Même si tu n’es pas Robinson sur son île,

     

    Si ton destin n’a rien d’une épopée marine,

    Si les petits matins sont parfois dans la bruine,

    Si tes voyages se limitent à tes vacances

    Il y a des lieux où tu peux être partance.

     

    Chaque être humain est vaste comme un continent,

    Tu côtoie chaque jour ces mondes fascinants,

    Certains dévastés, morts et d’autres florissants,

    Certains en léthargie, et d’autres agissant,

     

    Et il ne tient qu’à toi d’aborder ces rivages

    Où tu sera un aventurier fou ou sage,

    Car, c’est certain, l’exotisme y est garanti,

    La différence nous passionne chez autrui.

     

     

    Oui, si ce monde est triste, bien formaté, bien mort

    Il y a des formules pour trouver des trésors,

    Tu as les cartes en main, mais il faut les comprendre,

    Des richesses pour toi, il suffit de les prendre.


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  • Princesse rendormie.Qui a chanté le stress de la femme au foyer ?

    Hommage à nos mères, qui passèrent leur vie dans la prison dorée de leur maison, en attendant, comme dit le grand Brassens, « le retour d’un Ulysse de banlieue »…

    Sur une musique de style « folk singer », avec : Guitare classique, guitare folk, basse fretless, steel guitar, harmonicas et batterie.

    Synthés : accordéon, piano, Fender Rhodes, vibraphone.

     

     

    Ecouter « 2 PRINCESSE RENDORMIE.mp3 »  (Clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet".)

     

     

    1

    Ce matin, c’est mardi,
    Les enfants sont partis,

    Les bols et les cuillers

    A laver, comme hier,

     

    La vaisselle s’entasse,

    Les assiettes et les tasses,

    Dans l’évier, déprimants,

    Trempent en attendant,

     

    En attendant quoi ?

    Le retour d’Ulysse

    Et des enfants-rois.

     

    Ref :

    Princesse rendormie,

    Le baiser du prince

    N’aura pas suffi. (bis)

     

    2

    Ce que tu as à faire

    C’est pareil tous les jours,

    Pendant que tu t’affaires

    A ranger le séjour

     

    Tu penses, tu réfléchis,

    Désirs inassouvis,

    L’histoire de ta vie

    Ne t’a pas affranchie.

     

    Et tu penses à quoi ?

    A ce que tu es

    Et ne sera pas.

     

    Ref

     

    3

    L’après midi s’avance

    Sans aucune bienveillance,

    Feuilleton américain

    Télé-achat crétin,

     

    Qui donc t’a attachée

    A ta table à repasser,

    Quel roi, quel empereur

    A ton aspirateur ?

     

    Pour attendre quoi ?

    Futur en trompe l’œil

    Et roue d’écureuil.

     

    Ref

     

    4

    Et parfois, tu t’envoles

    Vers des rêves frivoles,

    Tu trouves enfin l’amour

    En traversant la cour,

     

    Celui qui est attendu

    Ce soir dans ton foyer

    Ne lui ressemble plus,

    Il est apprivoisé.

     

    Tu attendais quoi ?

    Les p’tits ont grandi

    Et toi tu vieillis.

     

    Ref.


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  • Qu'est-ce que tu fais là?

     

     

    Il est arrivé à chacun de nous de ne pas se sentir à sa place dans les diverses circonstances de la vie. C’est de ce sentiment que parle cette chanson, celui de ne pas avoir voulu s’identifier à la caricature d’un genre, ici masculin.

     

    Sur une musique rock, avec banjo, basse-batterie, cuivres et guitares électriques.

     

    Ecouter « QU'EST-CE QUE TU FAIS LA 2.mp3 »

    (clic droit puis "ouvrir dans un nouvel onglet")

     

     

     

     

     

    1

    Quand j’étais p’tit on m’disait toujours :

    Qu’est-ce que tu fais là ?

    Dans la salle de classe ou dans la cour :

    Qu’est-ce que tu fais là ?

     

    T’es pas comme nous,

    T’es chelou,

    T’es relou et tu joues pas au au foot

    Ici on n’aime pas les mous du g’nou,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

     

    2

    J’ai été au service militaire,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

    J’avais beaucoup trop de bonnes manières,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

     

    Tu picoles pas,

    Tu gueules pas,

    Tu t’prends pour qui, le fils à papa,

    T’as pas le choix y faut marcher au pas,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

     

    3

    Puis j’ai été bosser à l’usine,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

    Enchaîné au pieds d’une machine,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

     

    La cadence,

    La souffrance,

    La fatigue jusqu’à l’inconscience,

    T’as pas l’choix faut entrer dans la danse,

    Qu’est-ce que tu fous là ?

     

    4

    Puis j’ai essayé de plaire aux femmes,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

    J’ai essayé de leur faire du charme,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

     

    T’es pas Mc Cartney,

    Georges Clooney,

    Non mais vraiment tu t’es pas r’gardé,

    On kiffe les héros grands et musclés,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

     

    5

    Un jour on finit par faire sa place,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

    On arrive à se fondre dans la masse,

    Qu’est-ce que tu fais là ?

     

    Bon citoyen,

    Francilien,

    Bon chrétien ou bon samaritain,

    C’est pour ne plus entendre ce refrain :

    Qu’est-ce que tu fais là ?


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  • Ici ou autre part.Il y a des jours, en novembre, où on n’a envie d’être nulle part, ni ici ni ailleurs…

    Sauf dans le studio, sur un rythme jazzy à 6/4, avec trois basses, batterie, orgues Hammond, piano Rhodes, steel-guitar et guitares Gibson...

     

     Photo : mes guitares et basses, que vous entendez sur ce blog.

     

     

    Ecouter « 13 ICI OU AUTRE PART2.mp3 »  (clic droit puis "ouvrir le lien dans un nouvel onglet)

    1

    Le ciel est aussi gris qu’il

    pourrait l’être

    en novembre,

     

    Le soleil n’éclaire pas les buis,

    ni les hêtres,

    ni les trembles.

     

    Je n’ai pas envie d’aller là

    Ni même ici, ni autre part,

    Le soleil ne réchauffe pas,

    Il fait gris et il y en a marre.

     

    Reste encore six mois à supporter la pluie

    sur la ville,

    Et on aura peut être un printemps pourri

    en avril.

     

    2

    Le réseau inter-nid de

    l’oiseau bleu

    du commerce

     

    Ouvre des lointains sableux,

    méga- feux,

    controverses,

     

    Pas envie de gazouiller là,

    Ni même ici, ni autre part,

    L’oiseau bleu ne nous aide pas

    A trouver un nouveau départ.

     

    Le futur n’est pas écrit en rouge sang,

    ni en vert,

    Et pour finir il faudra, adolescent,

    faire la guerre.

     

    3

    Les flots des marins s’en vont

    vers l’abîme,

    sans conscience,

     

    Léviathans, armaguédons

    des machines,

    neurosciences.

     

    Pas envie de naviguer là

    Ni même ici, ni autre part,

    Les navires ne voyagent pas,

    Ils restent à quai pour la plupart.

     

    Ne crois pas qu’on invente des jolis mots

    tous les jours,

    Car on est le plus souvent des animaux ,

    sans amour.

     

    4

    Arrime ton cœur à ta sœur

    ou ton frère,

    peu importe,

     

    Car il n’y a a pas d’autre ailleurs

    pour l’enfer

    qui te porte.

     

    Je n’ai pas envie d’aller là,

    Ni même ici, ni autre part,

    Notre radeau n’existe pas,

    Il ne largue pas les amarres.

     

    Les portes sont ouvertes ou fermés pour nous,

    c’est certain,

    Quand même il faudrait les franchir à genoux

    pour demain.

     


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