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Passé, présent, futur.
Le présent existe, et le passé a existé.Mais le futur existera-t-il ?
Certainement pas, car alors il deviendra le présent.
J’ai mis cette prophétie en musique avec guitare électrique Epiphone ES 295, basse, drum box, steel guitar et harmonica.
Je l’ai écrite.
Vous l’écoutez.
Vous plaira-t-elle ?
"Passé, présent, futur", paroles et musique B.Leroux septembre 2020.
Ecouter « PASSE PRESENT FUTUR.mp3 »
1
Le passé comme un arc,
Comme une sorte de bac,
Nous fait passer,
Nous a lancé,
Comme des flèches empennées
Dans le calendrier
Comme des barques
Ou des kayacs,
Bagage à emporter
Ou sac lourd à porter,
Sans lui, c’est sûr,
Pas d’ouvertures,
Et le présent n’est fait
Que d’évènements, de faits
Prolongements
D’anciens instants,
Les jeux sont faits,
Rien ne va plus,
La quantité,
Pas de surplus,
Bon souvenirs
Ou bien regrets,
Pas d’avenir
Sans ses secrets.
2
Le présent, comme l’oiseau
File, très fin fuseau
Sur le vecteur,
Vers un ailleurs,
C’est un faisceau très fin,
Un infime confin,
Un présentiel
Seul sous le ciel,
L’avenir peut attendre,
Laissons-le nous surprendre,
Rien n’est écrit,
Murmures et cris,
Dépassant le passé,
Destins entrelacés
Ou seuls sur terre,
Célibataires.
Une direction,
Pas davantage,
D’intersection
Ou d’aiguillage,
De A à Z,
Y’a pas de doute,
Pas de remède,
Seulement la route.
3
L’avenir, ce mirage
Mire seule sans virage,
Non sans appâts
Guide nos pas,
Et, bien qu’inexistant
Excite, très constant
Atermoiements
Et déplacements,
Et nous allons, sans voir,
Poussés sans le vouloir
Vers un ailleurs,
Nous avons peur,
Présent, c’est sûr, existe
Passé a existé,
Mais le futur
Ca c’est moins sûr.
Intersection,
Il n’y en a pas,
Fais attention,
Pas de faux pas,
Un seul essai,
C’est pas beaucoup
Mais c’est assez,
Ca vaut le coup.
De A à Z,
Y’a pas de doute,
Pas de remède,
Seulement la route.
Un seul essai,
C’est pas beaucoup
Mais c’est assez,
Ca vaut le coup.
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Commentaires
2alainLundi 7 Septembre 2020 à 02:02Musique sympa-relax, j'ai une, deux, trois fois oublié d'écouter les paroles, endormi que j'étais à attraper les sons qui entourent, virevoltent, se répondent, glissent en do , me font doucement oublier l'instant... présent .
Moi, oui, à la fois présent et "absenté" par un texte à plusieurs sens, que je n'ai compris qu'en le lisant, parce que les mots chantés sussurés, en s'entrechoquant, peuvent laisser le doute.
Doute ? C'est sans doute (!) le cœur du propos : incrédulité quant au souvenir de ce qui s'est passé, incertitude quant à la réalité de ce que je vis, angoisses quant à ce qui se passera demain et après demain...
Nous, gens nés au siècle précédent, nous avons en tout cas toujours vécu en luttant contre les guerres, contre la guerre ; 14 était une longue boucherie, 39 une apocalypse.
Après Hiroshima-Nagasaki, on nous avait promis le feu nucléaire planétaire ; heureusement, ce n'est pas arrivé ; mais le risque, hélas, est toujours là...
Nous vivions dans la crainte nucléaire : militaire (bombe A, H, sale...), ou civile (Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima...).
Depuis qu'a commencé cette ère "nucléaire", nous avons tous l'air hallucinés, "tragiques" : être "léger", "joyeux" est aujourd'hui un signe d'imbécilité, d'ignorance, ou signe un manque de conscience de l'état du monde.
Éviter la guerre, c'était la priorité ! La tâche était énorme, et c'est vrai sans doute que pendant qu'on essayait d'apaiser le monde, notre pôv petite planète bleue a été oubliée.
Mais aussi, il faut comprendre : avec la technologie galopante, chaque problème trouvait une solution ; il fallait juste travailler, bien et beaucoup ; en s'y mettant tous, la planète aurait, elle aussi, bien vite, sa solution...
Mais malheureusement, comme toujours quand l'homme est trop sûr de lui, il monte sur le Titanic, il est content, il va jouir, il prend la confiance, il va trop vite, et néglige le tout petit grain de sable...
Fragile petite organisation humaine (ou inhumaine...) qu'un tout petit iceberg, ou qu'un virus minuscule peut arrêter, alors que les baleines et les éléphants ne sont arrivés à rien lui faire comprendre.
Donc, oui, sans problème, il y aura bien un futur ; mais est-ce qu'il y aura un avenir pour l'homme ?
Le poète suggérait que ce serait la femme ; je ne suis pas loin de l'espérer, il y a pire comme avenir...
Et en plus, elles sont plus nombreuses, donc mathématiquement, tout va bien...
Je peux donc me rendormir,
?
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Lundi 7 Septembre 2020 à 10:49
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"Ô temps, suspends ton vol !" ... en effet, c'est une belle arnaque...
"O tempora, o mores!"
(Cicéron)