• Merde à la mort 2015

    Merde à la mort« Ne chantez pas la mort, c’est un sujet morbide…c’est un sujet tabou pour poète maudit », disait le grand Léo Ferré. Je m’y suis essayé en 1995, encore sous le choc d’un deuil. (bien avant Pascal Rinaldi) Ca a donné cette chanson, que j’ai trouvée digne d’être reprise vingt ans plus tard, avec mes moyens actuels : un piano, une basse, des sons synthétiques, et pour effacer quelques erreurs d’interprétation de la première version, que vous retrouverez dans l’album : « Voilà ».

    Dans le contexte de l’année 2015, j’ai trouvé qu’elle résonnait autrement qu’il y a vingt ans, peut être de façon moins personnelle, plus d’actualité, d’où le titre : Merde à la mort, et plus spécialement en 2015.

    Paroles et musique: Bernard Leroux.

    1
    Si c’est dur de se dire adieu,
    C’est sûr, c’est parce qu’y’a pas de dieu,
    Si c’est dur de dire au revoir
    C’est qu’y’a pas d’espoir.
    Un jour ici, et l’autre là,
    Dans la vie, et dans l’au-delà,
    Si nous parlons peu de la mort
    C’est parce qu’elle a tort.
     
    Il n’y a vraiment rien à dire
    Puisque même les mots expirent,
    On ne peut même pas en sourire
    C'est bien ça le pire.

    2
    Nous vivons pour des lendemains
    Qui ne seront qu’dans les bouquins
    D’histoire, ou de littérature,
    Mais sans nous, c’est sûr.
    Un peu plus tôt, un peu plus tard,
    C’est toujours la même vieille histoire,
    Nous fluctuat, mais mergitur,
    Good bye, no futur.
     
    On dit qu’on s’y fait, qu’il le faut,
    En vérité, tout ça c’est faux,
    Notre révolte est toujours là
    Et c’est bien comme ça.

    3
    Chez Charlie, ou à Mathausen,
    Pour un ami, quelqu’un qu’on aime,
    Qu’ils soient un, ou bien dix millions
    C’est la même chanson,
    C’est bien toujours les mêmes larmes,
    C’est bien toujours le même drame,
    Quand la faucheuse en attrape un
    On n'y peut plus rien.

    Et les cicatrices s’accumulent
    Sur nos cœurs, et sur nos pendules,
    Plus le temps passe, et plus on sait
    Qu’y’a que ça de vrai.

    4
    Alors nos petites douleurs,
    Nos soucis de con-sommateurs,
    Nos petits drames d’électeurs
    Deviennent mineurs.
    Pourquoi pas dire : à bas les armes,
    Merde aux nazis qui vivent encore,
    Merde au cancer, et merde aux larmes
    Et merde à la mort.
     
    Solo basse
     
    Et pourquoi pas dire merde aux heures
    Qui chaque jour usent nos corps,
    A la vieillesse, et à la peur,
    Et merde à la mort.


    « Il me suit partout.Allons. »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 19 Février 2016 à 08:10

    Bonjour,

    je suis passé tout à fait par hasard, et j'ai beaucoup aimé!

    une belle voix, de bons textes et un ensemble musical très intéressant. Différent de ce que je fais,

    mais très intéressant, j'aime beaucoup

     

    bien amicalement

     

    claude

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    2
    Vendredi 19 Février 2016 à 11:51

    Espérons qu’elle ne prenne pas ce mot pour un encouragement, comme on l’entend dans le spectacle … Lol… bien-sûr, car ton message est clair et superbement écrit… même si, question mot, le dernier lui revient toujours ! Bravo Bernard !

    3
    Mercredi 24 Février 2016 à 12:59

    Belle écriture..... et maintenant je vais écouter !!!

    4
    Mercredi 24 Février 2016 à 13:05

    Waouh !!! c'est encore plus prenant !!! belle interprétation !!! Merci pour ce partage

    5
    Elisa
    Dimanche 28 Février 2016 à 17:37

    Cette "réactualisation"est vraiment "savoureuse"...et

    tes mots "vieillissent"..... si peu!

    6
    Mercredi 6 Avril 2016 à 18:07

    Je suis repassée en espérant trouver une nouvelle chanson .....donc finalement j'ai réécouté celle ci et c'est vraiment bien réussi !!!

    A bientôt

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