• Les habitués.

    Les habitués.Ambiance de différents bistrots, lieux riches de rencontres et de personnages variés… Une valse jazzy à 6/8 où j’ai spécialement travaillé la batterie et la guitare rythmique.

    Et qu’est-ce je vous sers ?

    "Les habitués", B.Leroux janvier 2018.

     

     

    1

    Chez les habitués du café du commerce,

    On entre et on s’assoit au zinc ou en terrasse,

    On se serre la main, on rit et on converse,

    Sur rien ou sur la vacherie du temps qui passe.

     

    Chez les habitués de la brasserie du Mail,

    Pour les employés on prend les tickets repas,

    Il y a deux serveuses qui se partagent le travail,

    L’une est plutôt jolie et l’autre est très sympa.

     

    « Un as et deux carreaux

    - ca roule et avec ça ?

    Voilà, c’est trois euros

    Et à la prochaine fois »

     

    2

    Chez les habitués du bar d’la préfecture,

    On reste dans les clous, on évite la biture,

    C’est pas le genre d’endroit à piliers de bistrot,

    Ou alors ce sont de vieux messieurs à chapeaux.

     

    Chez les habitués du café « le Moderne »,

    On évite les gros mots et l’humour de caserne,

    On consomme des cocktails ou bien des Martinis,

    On traque l’homophobie et la misogynie.

     

    Qu’est-ce qui vous f’rai plaisir ?

    Je vous laisse choisir,

    Lucas, comment tu vas ?

    Ok, j’vous amène ça.

     

    3

    Chez les habitués du café « le Celtic »,

    On vient en bleu de chauffe dès le matin, très tôt,

    On vient pas pour le décor, ou pour la musique

    Mais pour avoir un peu chaud avant le boulot,

     

    Et chez les habitués du café des Halles,

    On a les mains et le nez rouge et c’est normal,

    Dans les frigos il y fait un froid boréal,

    Alors un p’tit café ça remonte le moral.

     

    Salut, Paul ça va-t-y ?

    - comme ça peut, ces temps cis,

    Donne-moi un p’tit café

    Après, j’file au marché.

     

    Instrumental

     

    4

    C’est aux Deux Galopin qu’ils se sont rencontrés,

    Il était devant l’bar, elle servait des cafés,

    Il lui a demandé des sous pour le juke-box

    Et l’a invitée à danser sur « five o’clock ».

     

    Pour eux le Wurlitzer c’était comme un dancing,

    Avec ses néons roses et sa drôle de machine,

    Ils ont plané ensemble entre les guéridons

    Sous le regard plutôt attendri du patron.

     

    « A quelle heure tu finis ?

    - Dans une heure, environ,

    - On ira à Paris

    Sur les Champs,

    - j’ dis pas non. »

    « Etranger.Mai 68. »

  • Commentaires

    1
    alain
    Lundi 29 Janvier 2018 à 14:10

    Voilà la belle valse des cafés, qui nous ont porté

     

    des petits matins travailleurs jusqu'aux soirées torrides, 

    café serré avant de prendre les deux-huit à l'usine,

    café mouillé sous la pluie, après les cours au lycée,

    et café de la gare à une heure du matin quand on n'avait plus nulle part où aller,

    "mesdames et messieurs, on va fermer".

    Pleins de petits bonheurs, et de langueurs aussi, quand on voyait se fermer nos avenirs.

    Et s'ouvrir des chemins ou l'on finit serrés sur une aventure qui arrive, ou sur une autre qu'on ne fait pas advenir...

    Pour moi, plein de jolies évocations sur ce thème tout simple,

    Bises

    2
    Mardi 30 Janvier 2018 à 18:01

    Une autre façon de partir en tournées... une valse des consos qui peut faire tanguer... une étude en demis... majeure et, surtout, une belle évocation de ces lieux de rendez-vous où subsiste le lien social...  Bravo, Bernard, à bientôt ! 

      • Mercredi 31 Janvier 2018 à 15:11

        "Ah, le petit verre,

        qui fait tourner la terre..."

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