• Le vieux, la pierre et l'arbre.

    Le vieux, la pierre et l'arbre.Nous avons le pouvoir de connaître le passé et le présent, mais la possibilité de connaître le futur nous est à jamais interdite. En regardant autour de lui, un vieil homme sur un banc se demande pourquoi même un simple caillou aura le droit d’exister dans le futur, et pas lui.

    Et si la pierre lui répondait ?

    L’orchestration est classique : des guitares, une basse et des percussions, relevées à la fin de quelques cordes.

     

    "Le vieux, la pierre et l'arbre", paroles et musique Bernard Leroux, mars 2018.

    « Chaque jour fini porte le deuil de lui-même,

    Car, bon ou mauvais, il ne reviendra jamais.

    Le soleil qui se couche porte le sang des rêves,

    Car chaque homme qui vit rêve le temps d’aimer.

     

    Toute chose que je vois continuera sa route

    Alors que je serai parti à tout jamais,

    Toute chose périt, et moi aussi sans doute,

    Et avec les jours vont mes ultimes regrets. »

     

    Ainsi parlait un homme à l’automne des jours

    En ces temps d’avant-hier que nous avons connus,

    Avant qu’un nouveau monde où nous vivons toujours

    Naisse du temps qui passe, des saisons révolues.

     

    2

    « Mon seul regret sera, le jour de mon départ,

    De ne pas savoir après que j’aie disparu,

    Et penser que même la roue de mon corbillard

    Existera encore quand je ne serai plus.

     

    Pourquoi ce banc, cet arbre, cette pierre et ce ciel

    Survivront-ils après que mon dernier soupir

    Ait été mon dernier désir existentiel,

    Qu’ai-je fait de mal pour que mon esprit expire ? »

     

    Ainsi parlait un homme avant de rendre l’âme,

    Après avoir vécu aussi bien qu’un autre homme,

    Le corps peut périr en terre ou bien à la flamme,

    Il n’y a rien de plus vide qu’un columbarium.

     

     Instrumental.

     

    3

    « Sois heureux d’être en vie, répondirent la pierre,

    Le banc, l’arbre et le ciel, la terre, l’eau de la mer,

    Depuis bien plus longtemps que toi nous existons,

    Toi tu sais qui tu es, et nous nous l’ignorons.

     

    Tu paies cher ce savoir, parce que ton devenir

    Est de disparaître et de ne plus revenir,

    Tandis qu’à l’avenir, d’autres iront sur ce banc,

    Joueront avec la pierre, comme font les enfants.»

     

    Ainsi diraient les choses si elles pouvaient parler.

    Alors, l’homme se leva et partit sans rien dire

    Ne laissant derrière lui qu’un banc abandonné

    Et un arbre qui commençait à reverdir.

    « Concert 2018: les images! »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 11 Mars 2018 à 09:25

    "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"... cela vaut aussi pour nous-mêmes puisque nous retrouverons, un jour..., notre état initial et minéral... poussière d'étoile...

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