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L'hypnose des gares.
Vous avez peut-être ressenti comme moi l’effet hypnotique d’un voyage en train. Il y a des moments où, bercé par les bruits répétitifs, les rêves se mélangent aux perceptions, allant parfois jusqu’à de fugaces hallucinations. Se mélangent en même temps pensées, souvenirs, rêves et visions. Au réveil, quelque chose en reste, sans qu’on puisse dire exactement ce qui était vrai ou pas. Pour illustrer cet état, j’ai choisi une musique répétitive avec un parti pris de contraste entre un environnement électro-acoustique fait de boucles synthétiques et de basse électrique d’une part, et d' instruments purement acoustiques : guitare folk, derbouka, (à gauche sur la photo) udu (à droite), flûte irlandaise, violon d’autre part.
Paroles et musique: Bernard Leroux.
1
Le train roule depuis longtemps,
Les gens, à demi somnolents,
Sur leur siège dans la chaleur
Sont irréels comme des acteurs.
Dehors, le ciel plombé recule
Dans les ombres du crépuscule,
Tandis que le train immobile
Tangue comme sur une mer d’huile.
Un voile de brume envahit
Un paysage, des prairies,
Et nappe maisons et pays
Qui se préparent pour la nuit.
Ma tête posée sur le verre
Regarde défiler le rail,
Comme si jouait dans tout l’univers
Une partition de ferraille.
2
Aux ombres du soir qui se posent
Des reflets flous se superposent
Dans le T.G.V. où s’allument
Des visages en forme de lunes.
Au milieu d’une peupleraie,
Un jeune visage apparaît,
Ovale ponctué d’un regard
Où plane l’hypnose des gares.
Serait-ce un signal dans la nuit
Qui passe sans faire de bruit,
Ou bien quelqu’un qui me regarde
Sans intention et par mégarde ?
Ou bien, est-ce un astre oublié
Qui flotte dans le ciel ondé,
Entre les nuages violets
Et les réverbères allumés ?
(instrumental)
3
Maintenant que tout a sombré,
Le visage s’est mis à parler.
Il me dit : « tu m’as oubliée,
Moi et ton passé, sur le quai.
Quand as-tu cessé de m’attendre,
Toi qui étais pour moi si tendre,
Qui disais que même le temps
N’a pas raison des sentiments ?
Et quand es-tu devenu vieux,
Assez pour ne plus voir mes yeux
Te demander de revenir
Prendre le train de l’avenir ? »
Le visage maintenant s’est tu
Et flotte en l’air, comme un fétu,
Reflet qui bientôt va mourir
Et me fixe avec un sourire.
4
Et, maintenant, bien réveillé,
J’ai envie de me détourner
Pour voir à qui est ce visage,
Ou si ça n’était qu’un mirage,
Mais la personne qui était là,
Assise juste en face de moi,
A disparu laissant un vide
Béant dans la lumière livide.
Qui était-elle, que voulait-elle,
Et était-ce un ange sans ailes
Venu, au milieu des mirages,
Annoncer la fin du voyage ?
Mais le train fonce dans la nuit,
Il n’y a plus par la fenêtre
Qu’un ciel noir et bleu qui s’enfuit,
Quoi que ce reflet ait pu être. (bis)
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Commentaires
Je trouve que tu as réussi une oeuvre juste sublime !!!, j'étais dans ce train moi aussi !!! Chapeau bas Monsieur !!! quelle originalité !!! je trouve la musique divine.......un grand moment en dehors du temps !!!
Merci aussi pour ton commentaire et cette belle photo en introduction !!!
Bravo
ps : j'aime vos jeux de mots avec Jean Luc !!!
4alain roubyJeudi 19 Mai 2016 à 23:25hey mon ami, impossible d'entendre ta dernière création, me voilà bien frustré...
Faut-il que je crée un blog, un compte, un abonnement, ou que j'aie un mail ?
Bises
Alain
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Vendredi 20 Mai 2016 à 21:36
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Juste pour info, moi lorsque je suis sur mon IPAD (mini) je ne peux pas écouter non plus toutes les chansons des chanteurs qui ont cette fameuse barre bleue, elle n’apparaît pas .......................donc je vous écoute sur le PC
Bonne soirée
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Il est vrai que, parfois, la perception déraille … surtout lorsqu’un rien nous étreint … s’il y a un trajet retour, je prends tout de suite mon billet …