• Encore un thé.

    Déjà édité dans feu mon blog "musicblog", « Encore un thé » raconte une histoire inspirée du personnage de « Mort à Venise » de Luchino Visconti. Ici, un homme d’âge mûr, assis à une terrasse sur les planches de la plage de Deauville, tombe amoureux d’une jeune serveuse. (dans le film il s’agissait d’un amour homosexuel pour un jeune homme).

    La musique est doucement jazzy, pour reproduire l’ambiance « Deauville », une terrasse sur les planches…

    Paroles et musique: Bernard Leroux.

    1

    Assis à la terrasse, à toi, ma chère enfant,

    J’écris alors que tu es là, tout près de moi,

    Face à la mer, je prie pour qu’enfin tu me voies,

    Que tu quittes ton rôle de serveuse un instant.

    Je suis traversé de sensations indicibles,

    Parce que tu es belle, que mon âme t’admire,

    Toi attentive à satisfaire mes désirs,

    Et moi rêvant de te demander l’impossible.

     

    2

    Tu me regardes avec un certain intérêt,

    Tout à l’heure, tu rosis en me parlant de près,

    Réécrire ces mots cent fois est un supplice,

    Pendant que tu attends, patiente, à mon service.

    Je voudrais pouvoir dire : « ma chérie, prends ma place,

    Désormais je serai ton chevalier servant,

    Encore un peu de thé ? Des gâteaux ? Une glace ? »

    Je voudrais que tu ries pour voir tes jolies dents.

     

    3

    Mais même si c’était possible, je n’oserais pas

    De peur de devenir un ami paternel,

    Les femmes savent ce qu’elles font, et elles sont cruelles,

    Les jeunes filles bien plus, parce qu’elles ne savent pas.

    La lumière descend maintenant sur le rivage,

    Le casino s’allume, personne sur la plage,

    Si j’étais né plus tard, ou toi un peu plus tôt,

    J’oserais t’inviter à danser un tango.

    4

    Sur les planches désertes, quand la mer devient noire,

    Nous tournerions ensemble jusqu’à l’ivresse ultime,

    Toi en chapeau cloche, et moi en baskets et jeans,

    Une époque ou bien l’autre, toujours la même histoire.

    Je me vois même te demander en mariage,

    Ou de partir ensemble, selon les époques,

    Tu m’aurais sans doute aimé, nonobstant mon âge,

    Je le sais, devinant nos regards réciproques.

     

    5

    Je ne suis qu’un vieil homme qui ne manque de rien,

    Si ce n’est que de toi, ma belle, tu le sais bien,

    Mais je ne puis souhaiter que tu ne me tolères

    Que comme un papa, un oncle, ou pire : un grand père.

    Alors je reste là, en contemplant la mer,

    Juste pour te parler encore, et pour te plaire,

    Je t’appelle d’un geste, alors tu me tu souris,

    Et pour t’entendre dire « oui monsieur », je dis :

     

    « Encore un thé, je vous prie ».

    « L'hypnose des gares.Je connais »

  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Juin 2016 à 11:12

    Comme tu as bien fait, Bernard, d’extraire des décombres de musicblog, ce tableau si charmant, sensible et délicat pour l’accrocher au mur d’Eklablog… c’est un pur joyau !

    2
    Mercredi 8 Juin 2016 à 18:24

    La musique est prenante et j'aime les musiques "latino"! Vraiment! Très bien écrite cette chanson et au moins, les paroles veulent dire quelque chose de censé! Bravos à vous! Ghis.

    3
    Jeudi 9 Juin 2016 à 13:02

    Waouh !!!! c'est beauuuuu !!! c'est touchant !!! ça sonne juste, on a  envie de te dire mais enfin OSE !!!!

    Bravo tout ça sur une belle musique, c'est vraiment bon !!! C'est délicat à souhait !!!

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