-
Comme.
Nous sommes tous issus des éléments : l’air, le feu, l’eau, la terre, l’espace et le temps.Je m’adresse ici à celles qui sont tout cela, avec les instruments du jazz : basse, batterie, guitares.
paroles et musique B.Leroux, avril 2021.
Tu es comme le feu, vive, imprévisible,
Parfois réticente et souvent très sensible,
Quand tu t’échappes tu deviens dangereuse
Comme la flamme sur l’arbre dont tu es amoureuse.
Tu es comme le vent, doux ou en rafales
Chaleur tropicale ou blizzard boréal,
D’où viens-tu, ou vas-tu, tu ne peux exister
Que quand tu te déplaces : tu ne peux t’arrêter.
Tu es comme l’eau, fluide et indispensable,
Tu viens à bout des rocs comme des châteaux de sable,
Tu es bouillonnante, rapide ou bien étale,
Glaciale ou bouillante, bienfaisante ou fatale.
Tu es comme le temps, rien ne peut t’arrêter
Car tu es le futur, après être passée,
Impalpable comme la seconde qui passe,
Tu es là le temps d’un éclair, et tu t’effaces.
Tu es comme le temps qu’il fait, comme l’orage
Ou le soleil renaissant derrière les nuages,
Couvercle gris sombre ou infini ciel bleu,
Mars aux giboulées ou août généreux.
Tu es comme la terre : ronde et silencieuse,
Je sais ton histoire seulement si je creuse,
Archéologie patiente et minutieuse,
Sous la surface il y a des pierres précieuses.
Tu es comme l’espace, sombre et mystérieux,
Noir comme l’infini, ou brillant comme les cieux,
Je tombe vers le haut ou vers le bas, qu’importe
Le soir où au couchant tu m’ouvres ta porte.
-
Commentaires
Nous ne sommes pas des extraterrestres ni, hélas, des terriens toujours extras… l’osmose est naturelle comme entre les mots et les notes de cette chanson…
-
Dimanche 11 Avril 2021 à 15:55
-
Ajouter un commentaire
J'entends ce texte fragile, posé juste en équilibre entre les éléments et la femme.
"La" femme, ou plutôt "une" femme, qui, sans doute intemporelle, saura se reconnaître.
Ce pourrait peut-être être un homme puisque nous sommes faits des mêmes composants de base ?
Mais non, trop de manques, trop terre à terre peut-être, trop englués dans le réel, l'homme ne décolle pas.
Alors qu'elle plane et fait planer...
A mes oreilles, la musique est aussi à mi-chemin, un peu planante, un peu affirmée, un peu interrogative, elle porte et conjugue l'ellipse de la conjugaison conjugale et du mystère.
Si peu d'éléments et tellement de diversité.
Un joli clin d’œil cosmique.
L'homme serait-il élémentaire, face à la femme élément?
Bon, c'est pas tout ça, y'a du travail au jardin...