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Par bernardleroux le 26 Février 2019 à 16:07
Remix total pour cette chanson écrite dans les lointaines années 90, quand les tours jumelles étaient encore debout et qu'Emmanuel Macron n’avait que 13 ans. Mais certains thèmes sont intemporels : les rapports hommes-femmes, par exemple…Rythme de samba pour ce titre, avec son côté brinquebalant truffé de shakers, cloches, congas et bongos. La guitare espagnole et la basse tiennent la base rythmique.
Quant aux soli…Au fait, devinez un peu de quel(s) instrument(s) il s’agit ?
Le gagnant aura droit à toute ma considération.Ecouter « PINGOUINS ET MERINGUES 2.mp3 »
"Pingouins et meringues", paroles et musique B.Leroux, 1999.
1
Elle, elle passe,
Si perspicace,
Dans l’espace
De son impasse,
Elle, elle froisse
Tout c’qui l’angoisse,
Enthousiaste
Et iconoclaste,
Elle manie
Ses insomnies,
Alchimie
De l’anatomie,
Cocaïne
Ou bien héroïne,
Enfantine
Et cabotine.
Quelle âme infâme
Elle a, cette femme
Qui rétame
Le pauvre quidam,
Pauvre hère
Pendu aux patères
De la chair
Ou de l’adultère !
2
(Et lui) Il ne cesse
pas ses caresses,
Il s’empresse
Avec gentillesse,
C’est l’ivresse
Ou la tendresse,
Pécheresse
Enchanteresse,
Lui, il plonge,
Il jette l’éponge,
Ca le ronge
Tous ces mensonges,
Mais la longe
Ne se rallonge
Pas, « allonge-
Toi, c’est un songe »
Ainsi chante le loup-garou
Aux dents blanches
De vieux matou
Qui s’empiffre,
Au bout d’une griffe,
Sa souris
Comme un p’tit rosbif.
3
Mais peut-être
Qu’entre ces deux êtres,
Sans paraître,
Sans en avoir l’air,
Un autre air,
Une autre chanson
Sans façon
Chante à l’unisson,
Cette geisha
Qui croyait mentir
A ce gros chat
Qui croyait séduire,
Quel rachat,
Qui l’eût cru ont pu
S’abstenir
De s’manger tout crus,
Et patatrac !
Voilà tout l’bastringue :
Lui en frac,
Et elle en meringue,
En pingouin,
Cheveux gominés,
Elle est loin
Sa fleur de mariée !
4 commentaires -
Par bernardleroux le 17 Février 2019 à 13:40
Un vieil homme refuse de mourir car il y a trop de choses qu’il aime encore…Un thème qui amène à chanter la beauté de la vie, dans sa grandeur et ses détails, jusque dans l’odeur des postes à lampe, de façon légère comme une valse swing. Piano « Rhodes », piano, basse-batterie aux balais, guitare jazz, une touche d’accordéon et des violons, en avant pour le bal, jusqu’à la fin.
Ecouter « LES POSTES A LAMPE.mp3 »
"Les postes à lampe", paroles et musique B.Leroux, février 2019.
1
Quand le temps fut venu de penser à son départ,
Le vieil homme déclara qu’il n’était pas d’accord
Pour rendre son âme à Dieu ou bien au diable car
Ce qu’il y a au-delà on ne le sait pas encore,
« Il y a trop de choses ici bas que, malgré mon grand âge,
J’aime parce qu’elles sont là et qu’elles me font sourire,
Quand j’en aurai fini de tous ces enfantillages,
Revenez me chercher je serai prêt à partir.
2
J’aime le matin frisquet et l’air vif et marin,
J’aime le ciel bleu ou gris, les nuées et le vent,
J’aime l’orage grondant, l’éclair bref et soudain,
J’aime l’odeur de la pluie et le soleil brûlant.
J’aime aussi bien d’autres choses, futiles ou amusantes,
Comme les reflets sur les cuivres et les parquets cirés,
L’odeur chaude des fourneaux et des postes à lampe,
Le murmure de la soie, du papier chiffonné.
3
J’aime les femmes, et leurs gestes, leurs chants et leur voix chaude,
J’aime leurs cheveux de soie et leur peau de satin,
J’aime leur parfum de fleur et leurs yeux d’émeraude,
Et j’aime leur compagnie qu’elles soient blondes ou châtain.
J’aime les livres et les trésors d’histoires dans leurs ailes,
Qui me font voler si loin que j’oublie le présent,
J’aime aller avec eux là où consonnes et voyelles
M’entraînent dans des pays étranges et accueillant.
4
J’aime à savoir que je suis autre que la poussière,
Sorti du néant par je ne sais quelle loterie,
J’aime penser à cela, si ça n’est pas prière,
C’est plutôt par philosophie qu’idolâtrerie,
J’aime voir par mes yeux et toucher par mes deux mains,
Et s’écrire ma pensée comme dans un livre ouvert,
J’aime ma conscience d’être même si je ne suis rien
Qu’une minuscule poussière perdue dans l’univers ».
5
Quand le temps fut venu de penser à son départ,
Le vieil homme déclara qu’il n’était pas d’accord
Pour rendre son âme à Dieu ou bien au diable car
Ce qu’il y a au-delà on ne le sait pas encore,
« Il y a des choses ici bas que malgré mon grand âge
J’aimais parce qu’elles étaient là et me faisaient sourire,
J’ai enfin dit adieu à tous ces enfantillages,
Revenez me chercher car je suis prêt à partir. »
5 commentaires -
Par bernardleroux le 6 Février 2019 à 19:01
Parmi les personnes qui décident de divorcer, certains ne supportent plus leur conjoint. D’autres ne supportent plus le contrat du mariage : c’est souvent le cas des femmes, qui en ont assez de jouer le rôle de femme de ménage.Pour ce sujet, il fallait une musique percussive : congas, bongos et diverses percussions sont là : xylophone, cymbales. Je me suis aussi essayé à la «slap basse », qui est un genre de percussion (on frappe les cordes au lieu de les pincer). Et des guitares électriques en contretemps, façon « reggae ». La partie instrumentale est jouée au violoncelle cordes pincées, façon contrebasse.
Ecouter « 6 ELLE DIVORCE .mp3 »
"Elle divorce", paroles et musique Bernard Leroux, février 2019.
Elle n’avait rien contre lui,
C’était même un beau parti,
Faisait rien dans la maison,
Elle, elle rangeait ses caleçons,
Ménage, vaisselle et cuisine
Ne l’concernaient pas du tout,
Elle repassait ses chemises
Vidait la poubelle, et tout.
ref
Elle ne divorce pas de lui,
C’était même un bon mari,
Plus d’temps à perdre à son âge,
Elle divorce du mariage.
Ca n’avait rien d’personnel,
Mais les week-ends avec celle
Qui l’avait mis au monde un jour,
Ca, c’était vraiment trop lourd,
Son beau père disait : « ma chère,
Vous devriez faire un effort,
Mon fiston m’a dit hier
Qu’au lit, chez vous ça va pas fort. »
ref
Elle en avait vraiment assez
De tous les jours ramasser
Son linge sale, nettoyer les chiottes,
Elle chauffait comme une bouillotte,
Quand ils invitaient des amis
Il disait : « j’vous ai servi
Ma spécialité culinaire »,
Elle avait envie d’le faire taire.
Ref
L’étincelle qui a mis le feu
Ca n’a pas été la BM
Qu’ils ont acheté tous les deux
Et qu’il a choisi sans problème,
Et pas non plus les soirées
Avec ses potes les jours de foot
Où elle servait des bières glacées
Et qu’ils n’en avaient rien à foutre.
Ref.
C’est pas non plus cette note d’hôtel
Qu’elle a trouvé dans une poche
Alors qu’elle faisait la lessive,
Même si elle a trouvé ça moche,
Non, la blessure décisive,
La vraie raison existentielle,
C’est qu’elle se sentait captive
Du balai et du lave- vaisselle.
Ref.
Depuis, elle vit seule sans lui,
Elle ne range que son linge à elle,
Fait sa cuisine et fait son lit
Et ne s’en porte pas plus mal,
Quand elle a une chute de moral
Elle se blottit sur une épaule,
Elle dit : « C’était bien, on s’appelle »
Mais elle garde le contrôle.
4 commentaires -
Par bernardleroux le 29 Janvier 2019 à 14:55
J’ai mal au dos comme 90% de mes compatriotes.
Autant dire que je suis comme tout le monde, et je le dis dans cette chanson prophylactique : jeunes gens, attention, le travail, c’est mauvais pour la santé ! Un jour, 90% d’entre vous paieront la note…Arrangement jazzy pour cette chanson avec basse, batterie, banjo, piano, guitares « manouches », flûte de pan, guitare jazz et ensemble de saxos.
Ecouter « LA DETTE OSTEO TENDINEUSE.mp3 »
"la dette ostéo-tendineuse", paroles et musique B.Leroux,
janvier 2019.
1
J’ai mal partout, d’la tête au pied
J’ai mal partout j’ai mal comme un estropié,
J’ai mal aux épaules et aux avant bras,
J’ai mal à la colonne de haut en bas,
J’ai mal à la tête, à la mâchoire, au cou,
J’ai mal aux hanches et j’ai mal aux genoux,
J’ai mal aux pieds, aux orteils ça m’rend fou,
J’ai mal au dos, aux lombaires et partout,
Alors j’ai été voir un spécialiste.
ref :
C’est la dette ostéo-tendineuse,
Personne ne pourra y échapper,
C’est la crise cartilagineuse,
Un jour il faudra la payer.
2
Le docteur dit : « faut passer des radios »,
le radiologue dit : « faut passer un scanner »,
Le kiné dit : « faut travailler les abdos »,
L’ostéopathe : « j’vais vous débloquer les nerfs »,
L’acuponcteur dit : « le yin, le yang »,
L’homéopathe : « prenez du perlimpinpin »,
Le psy me dit un truc dans sa novlangue,
Le naturopathe d’embrasser les sapins,
Alors j’ai compris de quoi on causait :
ref.
C’est la dette ostéo-tendineuse,
Personne ne pourra y échapper,
C’est la crise cartilagineuse,
Un jour faudra y passer.
Instrumental
Ref.
3
T’as mal partout parc’ que t’es vieux,
T’as mal partout jusque dans le fond des yeux,
T’as mal à cause des excès de travail,
T’as mal pour mériter une médaille,
Le travail c'est mauvais pour la santé,
Quand t’étais jeune tu en as abusé,
Alors n’oublie pas de dire aux gamins
Que s’ils bossent trop ils le paieront demain.
ref :
C’est la dette ostéo-tendineuse,
Certains pourraient y échapper,
C’est la crise cartilagineuse,
Ne te laisse pas rattraper.
4 commentaires -
Par bernardleroux le 22 Janvier 2019 à 14:20
Claude Monet
« Quel monde nous avez-vous laissé ? » dit le fils.
Le père répond…
Style pop-folk pour cette chanson, avec de la guitare folk, basse, batterie, piano, synthé « strings » et violoncelle « au doigt » pour la basse.
Ecouter « 3 JARDIN DE ROSES.mp3 »
"Jardin de roses", paroles et musique B.Leroux, janvier 2019.
1
« Vous nous laissez en héritage
Un monde ravagé, détruit,
Autour de nous, que des naufrages,
La peur du futur dans nos vies.
Nous avons été à l’école,
Qui nous a mené chômage
Ou a des travaux sans parole
Un monde sans sons, sans images.
Le monde est fou, le monde explose,
Pourquoi nous avoir laissé ça ?
Nous voulions un jardin de roses
Et nous ne sommes que des forçats.
2
- Nous avons travaillé sans cesse
Pour que vous puissiez advenir,
Ca suffit pas, la gentillesse
Pour qu’un enfant puisse grandir.
Avant nous, il y avait la guerre
Il a bien fallu reconstruire
Soigner les blessures d’hier
Les larmes sont longues à tarir.
Vous vouliez un jardin de roses
Nous n’vous avions pas promis ça,
Il est devenu autre chose
Chacun de nous fait ce qu’il doit.
3
-Nous vivons dans des banlieues tristes
Dans des maisons laides à pleurer,
Dans un univers égoïste,
Il ne nous reste qu’à travailler
Dans des bureaux ou des usines,
Dans des univers étouffants,
Des collégialités en ruine
Pour pouvoir nourrir nos enfants.
Le monde est fou, le monde explose,
Pourquoi nous avoir laissé ça ?
Nous voulions un jardin de roses
Et nous ne sommes que des forçats.
- Vous vouliez un jardin de roses
Nous n’vous avons pas promis ça,
Il est devenu autre chose
Chacun de nous fait ce qu’il croit. »
4 commentaires -
Par bernardleroux le 9 Janvier 2019 à 12:22
Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. J’ai donc préféré en faire une chanson dont l’acteur principal est un spécialiste : un peintre…
L’orchestration est jazzy, avec les instruments qui vont avec : rythmique à la guitare jazz, piano électrique Rhodes, orgue Hammond, contrebasse, batterie au balais, et sax.Ecouter « DES GOUTS ET DES COULEURS.mp3 »
Des goût et des couleurs, paroles et musiques B.Leroux.
1
Elle avait les yeux azur,
Je voulais tenter ma chance,
Mais je n’étais pas très sûr,
J’en avais le teint garance,
La timidité, c’est dur,
Et à vrai dire j’étais vert
De peur devant sa froidure,
Grelottant comme en hiver.
Pourtant, ses lèvres incarnat
Dans un visage céruse
Fascinait mon regard à
Tel point que j’n’avais d’excuse
A ne pas me déclarer
Que son regard noir de jais
Qui me faisait pâlir comme
Si je tombais dans l’vert pomme.
Bleu indigo et violet,
Rouge, orange, vert Cæruleum.
2
Un jour, mon destin fournit,
Jour à marquer d’une croix blanche,
Un prétexte en or massif :
Je suis peintre du dimanche,
Et je cherchais un modèle,
Elle se présenta chez moi
Avec ses ch’veux mirabelle,
A moins qu’ça ne soit chamois.
Son académie d’albâtre
Fit s’affoler mon pinceau,
Des reflets, ombres bleuâtres
Magnifiaient ce beau tableau,
Pour mon projet d’huile et toile,
Cyan, magenta, jaune et noir,
Je craignais l’échec fatal
Dans un magma caca d’oie.
Rouge, jaune, blanc boréal,
Violet, indigo, bleu roi.
Instrumental
Suburnst, hot rod, black gloss,
Daphne blue, Olympic white.*
* Couleurs des guitares Fender.
3
Cependant, ses beaux yeux pers
D’une nuance céruléenne
N’étaient pas des plus experts
Car elle était daltonienne,
Et pendant que mes pinceaux,
En des arcs-en-ciel troublants,
Eclataient sur le tableau,
Elle pensait en noir et blanc.
Et, espérant ses faveurs,
Quand je lui montrai la chose
Explosant de mille couleurs
Elle resta de marbre rose,
Son regard soudain très dur,
Devenu bleu électrique,
Elle dit : « j’aime pas la peinture
Je préfère la musique. »
Grège, taupe, et même noir pur,
Gris souris et blanc arctique.
Gris souris, blanc arctique,
Grège, taupe et même noir pur.
3 commentaires -
Par bernardleroux le 23 Décembre 2018 à 15:25
Dans l’ambiance insurrectionnelle actuelle, je me suis dit qu’on ne parlait pas assez de ce que le travail nous fait subir. C’est l’objet de cette chanson qui s’inspire, plus ou moins, de mon propre itinéraire, vu à travers un filtre pessimiste. Rassurez-vous, j’ai eu aussi de bons moments au travail…
Une orchestration électro-rock pour ce titre, avec des synthés, des bruitages électroniques, de la guitare électrique, du piano, de la basse et des percussions, timbales et cymbales.
"Moi aussi", paroles et musique B.Leroux.
1
Moi aussi, je me suis levé à quatre heures du matin
Pour aller nourrir la machine, parce que la machine a faim,
Moi aussi j’ai eu mal au corps, mais surtout eu mal à l’âme,
J’ai dû souffrir dans le bruit, le danger, les cadences infâmes.
Moi aussi, dans un centre de tri, j’ai bossé dur la nuit,
J’ai vu passer tellement de lettres, passer tellement de colis,
Je les voyais tourner même en dormant, autour de mon lit,
Moi aussi j’ai vu des types se saouler pour rester en vie.
Moi aussi j’ai été laver des autistes sous la douche,
En rang, à poil dans les couloirs comme les prisonniers des camps,
Dans le bruit, et surtout les odeurs, maculés d’excréments,
Cinq minutes par individu décrassés, habillés, couche.
Moi aussi j’ai vu le sang, des blessés dans les ambulances,
Je l’ai épongé dans les couloirs, encaissé cette violence,
Lavé les salles de pansements, poubelles sanglantes et vieilles compresses,
Pas le droit de parler, ni de s’asseoir, une sergent en blanc aux fesses.
J’ai vu tellement de suicides ratés que je ne peux plus les compter,
J’ai vu des femmes tabassées, et leurs conjoints nous menacer,
La folie faire des ravages, vu des adolescentes violées,
Des hommes brisés par la drogue, l’alcool et leur réalité.
Moi aussi j’ai compté les heures qui tuaient ma liberté,
J’ai obéi aux ordres même quand je les désapprouvais,
Ils m’ont infantilisé, jugé, noté, et sous-payé,
Moi aussi j’ai été méprisé par des chefs formatés.
Alors quand je te vois manifestant, criant des slogans,
Que le drapeau soit rouge ou noir, contre les riches arrogants,
Ma révolte, étouffée par des années de peur ressurgit,
Je ne peux pas te donner tort, je te rejoins, moi aussi.
4 commentaires -
Par bernardleroux le 6 Décembre 2018 à 18:27
La montée de l’extrême droite dans le monde m’a inspiré ce texte. Je me suis demandé pourquoi M. et Mme Dupont, qui ne sont ni des nazis, ni des gens violents ont pu se laisser aller, comme tant d’autres, à glisser l’infâme bulletin dans l’urne. La peur, la bêtise et la haine de l’autre son bien entendu au rendez-vous…Banjo pour le côté « country », musique militaire pour la fin…
Du populisme à la dictature.
"Heureusement", paroles et musique B.Leroux, dec.18.
Dessin: B.Leroux.
1
Monsieur et madame Dupont
Regardent à la télévision
Les manifestants qui s’démènent
« En v’la des énergumènes »
Raymonde dit à son mari :
« Y m’font peur Robert chéri »,
Mais Robert, il a pas peur
des gauchistes et des râleurs :
« Heureus’ment y’à l’extrême droite,
C’est la réponse adéquate,
Avec le front national
Tout redeviendra normal,
Finies les r’vendications,
Y suffit d’un bon patron
Qui donnera les bons ordres,
Et tout rentrera dans l’ordre.
2
Madame et Monsieur et Dupont
Disent que les valeurs s’en vont,
Depuis qu’il n’y a plus l’église
On est vraiment dans la mouise,
Et que la gauche nous a fait
Beaucoup d’mal, ma chère, allez,
Quand y’avait le Général
Y’avait encore d’la morale.
« Heureus’ment il y a Marine,
Trump, Erdogan et Poutine
Pour remettre l’ordre moral
Dans son état national,
Heureu’sment y’a Civitas
Pour répondre à nos angoisses,
Il suffit d’un bon prophète
Pour mater les trouble-fête.
3
Monsieur et madame DupontRegardent de leur balcon
Des réfugiés qu’ont le blues
Sur leur trottoir, leur pelouse,
Raymonde dit à son mari :
« y’en a plein les rues d’Paris,
Mais Robert, il sait quoi faire :
« Y’en a marre du laisser-faire » :
« Heureus’ment y’à l’extrême droite,
C’est la réponse adéquate,
Avec le front national
Tout redeviendra normal,
Ces gens mourront dans leur bled
Mamadou et Mohamed,
On restera entre nous
Manger des saucisses au chou.
4
Madame et Monsieur et Ducon
Ne sont pas racistes, non,
Ils ont juste du bon sens,
Ils sont seulement bien pensants,
Beaucoup de gens sont comme eux,
Ils sont d’plus en plus nombreux,
Ne soyez pas étonnés
Quand ils disent sans plaisanter :
« Heureus’ment y’à l’extrême droite
C’est la réponse adéquate,
Quand on aime ses bourreaux
On en r’demande aussitôt,
Franco, Pétain et Hitler
Ont fait beaucoup d’ morts hier,
Nous on en veut des tous frais
Parce qu’on est de bons français. »
2 commentaires -
Par bernardleroux le 28 Novembre 2018 à 13:42
Le 16 février 2018, nous avons donné un concert au théâtre de l’Ecluse, au Mans. (voir vidéos, archives février ci-contre)
Cette année, nous avons repris toutes les chansons en studio, avec Jean Luc et moi aux guitares-voix, Christian Perrot aux claviers et Louise Taburet à la voix.
Voici les miennes dans l’ordre d’apparition sur scène.
Jean Luc a publié les siennes sur son blog :
http://jeanluctaburet.eklablog.com/
"Allo t'es ou?" paroles et musique Bernard Leroux.
"Bobeauf" paroles et musique B.L.
"C'est mon lot", paroles et musique B.L.
"The final dance", paroles et musique B.L.
"C'est pas tout ça", paroles et musique B.L.
"Raconte-moi", paroles et musique B.L.
"Encore un thé", paroles et musique B.L.
"La pluie", paroles Pierre Leroux, musique B.L.
"Anne, à quoi bon", paroles B.L., musique Alain Rouby.
"Subjonctif", paroles et musique B.L.
"Il me suit partout", paroles et musique B.L.
"Madone des super-U" paroles et musique B.L.
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Par bernardleroux le 25 Novembre 2018 à 15:38
J’ai écrit cette chanson en 2008, à partir de petites phrases qui me sont passées par la tête . Comme le résultat ne me paraissait pas nul, j’ai décidé de la refaire avec mon matériel actuel.
Les instruments sont ceux du blues : guitare folk en rythmique et en solo, guitare Epiphone en solo, basse Fender « Jaguar » batterie et percussions, orgue Hammond et harmonica. Le tout agrémenté de chœurs.
Puisqu’il faut bien vivre…dessin: B.Leroux.
Ecouter « DESABUSE BLUES 2.mp3 »
"Désabuse Blues", paroles et musique Bernard Leroux, 2008.
1
Puisqu’il faut bien vivre,
Il faut vivre bien,
Y’a des jours pour rire
Et des jours pour rien.
Je n’ai pas envie de te faire croire
Que dans cet univers à tiroirs
Tout va bien.
2
Lundi, j’entre en scène,
Mardi j’y suis plus,
J’aime pas qu’on m’emmène
Là où je n’suis plus,
J’ai pas vraiment envie de te dire
Que tant que toi et moi, on respire,
Tout va bien.
3
Y’a rien d’plus sectaire
Que les gens normaux :
Ils te disent quoi faire,
C’est dans leurs journaux,
Celui sur qui j’ai des droits, c’est moi,
Et si je change pour te plaire
Tu me perds.
4
J’aime les différences,
Connais-toi toi-même,
C’est l’indifférence
Qui fait de la peine.
Même s’il m’arrive de m’laisser aller,
J’crois pas avoir mérité ce désabuse-blues.
2 commentaires
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