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Un jeune homme ose aborder une jeune fille d’un milieu social plus élevé que lui, mais la réponse est un truc de ouf…
Paroles adolescentes pour cette ritournelle « country », avec basse, batterie, banjo, piano, guitares « slide », violons et solo de guitare folk."Ados à dos", paroles et musique B.Leroux, avril 2019.
1
Moi je venais d’un collège
Où on disait : « toi, c’est qui ? »
Elle, elle était au lycée
Genre quartier bien policé,
Elle portait un Jodhpur beige,
Et moi des vieux après-ski,
Elle était belle et stylée,
Elle avait toutes les applis.
Elle me paraissait bien trop
Classe pour que je l’entreprenne,
J’étais un antihéros
Et elle, c’était une reine,
Je rêvais que j’prenais pas
Sa main au cours d’EPS
Parce qu’une meuf, ça se fait trop pas,
Même quand c’est une déesse.
2
Moi, j’avais des potes à mob
Dans ma banlieue de bouffons,
Elle avait une garde-robe
Pleine de Diors et de Vuittons,
Elle suivait des cours de danse,
De violon, d’équitation,
Moi je jouais au basket dans
La cour de récréation.
Un jour, je m’suis décidé
A lui parler après la
Sortie des cours, et j’étais
Cette fois, résolu, ou pas,
A lui dire que je l’aimais,
J’étais ouf comme un malade,
Mais c’est elle qui a parlé
Elle dit : « arrête tes salades,
3
En fait, si tu veux sortir
avec moi, fais-donc péter,
Vas-y, dis-le parce que moi
J’te kiffe grave, et tu déchires,
Ma pote sera dégoûtée
Que j’me fasse un plan comme toi,
Ma mère sera comme une malade
Elle croira qu’ c’est des salades. »
Ca, c’était un truc de ouf,
J’ai même pas dit : « arrête-toi »,
J’me suis tu, comme un pignouf,
Rentré à Aulnay-Sous-Bois,
Depuis, j’y pense toujours
J’me dis qu’j’ai peut être raté
Ma plus belle histoire d’amour
Mais à la base … j’le crois pas.
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Ecrite et enregistrée il y a dix ans, cette chanson, qui parle de quelqu’un qui m’est cher, m’a paru valoir la peine d’être réenregistrée avec mes moyens actuels.Mixage minimal et intimiste, avec une Gibson électrique « tremolo », une basse « fretless », une "steel-guitar", et à la fin des synthés cordes et voix.
"Quelqu'un 2, paroles et musique B.Leroux, 2009 - 1019.
Enveloppée dans ta toge,
Dans ton fourreau de soie,
Souvent, tu te dérobes,
Mais chez toi, c’est chez moi,
Et tes regards si bleus
Avides de caresses
Me reprochent de t’a-
Voir trouvée, ma tigresse.
Quand je te regardais
Aller dans le jardin,
Explorant les allées
D’un pas souple et félin,
Et que tu allais, belle
Comme une statue antique,
Ou immobile telle
Un marbre sous un portique,
Je voulais te surprendre
Mais toi, tu m’avais vu,
Le temps que je descende
Tu avais disparu,
Cruelle et débonnaire
Caressante et joueuse,
Précieuse et solitaire,
Gourmande et amoureuse.
Et puis on s’est parlé,
A vrai dire, surtout moi,
Et toi tu m’écoutais
Raconter mes émois,
Et ton velours repu
De tant de confidences
Frissonnait sous ma main
Pour me dire ta présence.
Tu es fidélité
Tu es aussi absence,
Et quand tu disparais
Je n’ai plus de patience,
J’ai peur que tu reviennes
Un peu égratignée
Par les amours malsaines
D’un voyou du quartier.
Car tes jeux sont cruels,
Tu vis surtout la nuit,
C’est parce que tu es belle
Que j’entends, de mon lit
Les râles des noctambules
Qui se roulent à tes pieds,
Qui supplient, et appellent
Et que tu éconduis.
Et aux matins d’été,
Innocente, tu reviens,
La robe immaculée
Comme une vierge sainte,
Et de tes grands yeux clairs
Comme les écharpes Bleues
Des enfants de Marie
Tu me fais tes aveux.
Ta chaleur me rassure
Et je suis ton abri,
Et ta voix me murmure
Que je suis ton ami,
Tu ne sauras jamais
Que je parle de toi,
Et même si tu es près
Tu ne me comprends pas.
Douce mais barbelée,
Tu mords et tu ronronne,
Et tes griffes rentrées
En rond, tu t’abandonnes,
Et tu te moque bien
Dans tes rêves de félins
Qu’on t’écrive une chanson,
Qu’on te prenne pour quelqu’un,
Qu’on te prenne pour quelqu’un.
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Un fils répond à une lettre. On devinera la teneur de celle-ci à cette réponse.En prise avec une actualité tragique, Cette chanson essaie de donner voix à ceux qui se sont tus pendant des générations et osent aujourd’hui parler.
Orchestration minimale au début : piano, basse et violoncelle. Les cordes, à la fin, sont des sons échantillonnés."Mon père", paroles et musique B.Leroux, avril 2019.
1
Père, je réponds à votre lettre
En souvenir des jours infâmes
Quand, lorsque vous étiez mon maître,
Vous vous occupiez de mon âme.
Vous me demandez mon pardon,
Ce que vous associez, sans rire,
A la notion de repentir,
Et au culte de Cupidon.
Coupable, je ne le suis pas,Pourtant, je l’ai été, mon père,
Coupable de n’être qu’un paria
Au pays des enfants, mes pairs.
2
Coupable de ne rien comprendre,
Coupable de me sentir souillé,
De ne pas pouvoir en parler,
Un monde de douleur et de cendres.
Car vous m’avez sali, mon père,
Sali aux yeux des saints de plâtre,
Aux yeux des bigotes idolâtres
Et jusqu’aux yeux de Dieu le père.
Et c’est pourquoi l’absolution
Que maintenant vous quémandez
Devient une condamnation,
Je ne vous pardonnerai jamais.
3
Je ne vous pardonne pas, mon père,
Et votre dieu, votre compère
Qui est partout, mais n’a rien vu,
A cause de vous, je n’y crois plus.
J’espère que vous, vous y croyez
Et que vous croyez à l’enfer,
Et je vous souhaite d’y brûler
Puisque rien ne peut se défaire.
Je vous souhaite cette éternité,
A vous, et aussi à vos frères,
A tous ceux qui ont profité
De l’enfance et du laisser-faire.
4
Quand vous aurez enfin compris
Que la loi des prédicateurs
Ou bien celle du Saint-Esprit
N’est pas celle des procureurs,
Le châtiment sera léger
Près de ce que, moi, j’ai brûlé,
Et vous aurez quelques années
A l’abri d’un pénitencier
Pour prier Dieu défiguré
Qu’il vous pardonne, parce que moi,
Je vous dis juste adieu, curé.
Heureusement, vous n’êtes pas
mon père.
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